APERÇU
La situation humanitaire à l’est du Tchad, à la fin janvier, demeure marquée par un afflux massif de 553 150 nouveaux réfugiés soudanais qui ont fui les violences au Soudan et sont repartis dans les provinces du Ouaddaï (plus de 380 000 réfugiés), du Sila (plus de 92 000 refugies) Wadi-Fira (plus de 73 000 réfugiés) et l’Ennedi-Est (plus de 7 000 réfugiés). Il est à noter que parmi ces nouveaux venus, on a déjà enregistré 139 932 migrants tchadiens retournés.
Le contexte actuel, associé à la campagne agricole déficitaire de 2023 et au faible niveau de développement des infrastructures et services sociaux de base, accentue les vulnérabilités et entraîne des besoins humanitaires résiduels. Ainsi, selon les résultats du Cadre Harmonisé de novembre 2023, près de 660 576 personnes sont actuellement en insécurité alimentaire sévère dans les provinces de l’Est et du Nord-Est et ce chiffre pourrait augmenter pendant la prochaine période de soudure si l’assistance d’urgence et l’appui aux moyens d’existence ne sont pas rapidement fournis. Moins de 50 % de la population des provinces de l’Est ont accès à l’eau et seulement 33 % des structures sanitaires ont un point d’eau potable fonctionnel (Atlas Tchad - UNICEF - 2017 - 2021) alors que le taux de défécation à l’air libre se situe à plus de 80 %.
Le faible accès aux services sanitaires conduit le plus souvent à l’aggravation de la situation sanitaire. Le paludisme et l’IRA (infection respiratoire aigüe) restent les pathologies les plus courantes. L’Est du Tchad fait face également au phénomène d’incendie des habitations et des champs pendant la saison sèche, avec davantage de conséquence sur la situation alimentaire des ménages.
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