Contexte opérationnel et analyse
Contexte Dix-huit mois après le début des hostilités militaires au Soudan, le niveau de violence et destruction prend des proportions insoutenables et la situation sécuritaire reste tendue et volatile. Des violents affrontements armés opposant les éléments de la Force d’Intervention Rapide (FSR) à l’armée régulière du Soudan appuyé par ses alliés, le Mouvement pour la Justice et l’égalité (MJE) et d’autres groupes continuent.
Ces affrontements ont entrainé la fuite en deux vagues d’environ 40 000 nouveaux réfugiés soudanais vers le Tchad. Du 30 septembre au 23 octobre 2024, ces réfugiés sont arrivés aux points d’entrée de Korabo, Kamkama, Aringbote, Adola, Grena, Djatak, Hideba, Marfoua et Senette dans les localités de Birak et Koulbous (Sous-Préfecture de Sirimbirké), Province de Wadi-Fira. Ils sont majoritairement composés des femmes et d’enfants ayant subi de graves violations de leurs droits au Soudan et sur le chemin de l’exile. Leur installation dans les sites spontanés susmentionnés à la frontière les expose à de nombreux risques de protection.
La principale cause de la fuite c’est l’insécurité généralisée, les enlèvements et assassinats des hommes et garçons, les viols commis par les groupes armés FSR sur les femmes et filles, les extorsions des biens etc. Des missions d’évaluation ont été organisées vers la frontière pour un début de réponse multisectorielle.
Les réfugiés dans les différents sites sont installés sous des arbres, d’autres sous des abris faits de voiles, de vieilles couvertures ou nattes, parsemés dans des espaces très dégagés aux confins de la frontière.