Préambule
Les populations exposées, non préparées ni formées à vivre les catastrophes s’entraident et s’organisent spontanément de manière informelle ; pourtant, les acteurs de l’aide et les secours ne s’appuient que rarement sur ce potentiel… c’est cette contradiction qui sous-tend l’ensemble du projet « Entr’aide & Crises ».
Afin de mieux comprendre les processus d’entraide qui se mettent en place de façon spontanée en situation de crise ainsi que leur articulation avec l'aide institutionnelle, ce projet de recherche opérationnelle repose sur une série d’études de cas.
Ces études couvrent des contextes diversifiés qui ont été touchés par différentes formes de crise (catastrophe naturelle, conflit, crise de l’accueil des migrants) afin d’analyser les stratégies d’entraide en fonction du type de crise et des contextes socio-politiques dans lesquelles elles s’insèrent.
Ainsi en France trois terrains sont étudiés ; dans la vallée de la Roya frappée en 2020 par la tempête Alex, dans le Briançonnais traversé par la crise de l’accueil des migrants depuis plusieurs années et sur l’ile de la Réunion frappée régulièrement par des cyclones. Les trois autres études de cas se situent à N’Djaména (Tchad) impacté par d’importantes inondations en 2022, dans la région du Grand Uki (Australie) durement touchée par les méga feux de 2019 et les inondations de 2020 et enfin à Kharkiv (Ukraine) où les populations survivent et s’organisent dans la guerre depuis 2022.
Ces études de cas contribuent à la construction d’un socle de connaissances et de recommandations opérationnelles pour les citoyens et individus solidaires ainsi que les organisations qui interviennent dans le secteur de la gestion de crise et des secours. Les résultats sont diffusés sur des supports et via des media diversifiés (rapports, webinaires, exercices, documentaire, etc.) pour atteindre les différents publics et participer ainsi à la transformation du regard sur la place des populations dans les situations de crise.
Un comité de pilotage accompagne l’équipe depuis l’élaboration de la méthodologie jusqu’à la diffusion des résultats, mêlant praticiens et chercheurs. Ce comité est constitué de Emilie Aberlen, Clémence Allirot, Antoine Back, Pierre Bastid, Guillaume Bouveyron, Norbert Cariou, Sandrine Caroly, Alice Corbet, Cécile Cornou, Christian Després, Simone Giovetti, Pierre Leroy, Karine Meaux, Yoann Moreau, Roland Nussbaum, Elodie Paillé, Guillaume Pégon, Virginie Troit, Ghislaine Verrhiest-Leblanc.
L’équipe-projet a rassemblé de nombreux membres de l’équipe du Groupe URD (Florence Chatot, François Grunewald, Aline Hubert, Valérie Léon), soutenu par des stagiaires (Thomas Albertini, Aliénor Desclais, Pablo Metrot) ainsi que de nombreux collaborateurs externes (Nadine Bagué, Aline Guerton, ainsi que tous les chercheurs pays, à savoir Dr Claire McLisky, Emma Pittaway, Dr Jean Renouf, Dr Jo Longman, Dr Richard Hil, Cécile Petitdemange, Iryna Pidkurkova, Daniil Bilous, Ilona Hetman, Valeriia Nahorna et Illia Storozh) sous la codirection de Véronique de Geoffroy et Pablo Servigne.