Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

Chad + 2 more

DTM Points de suivi des flux de population - Situation migratoire au Nord du Tchad Dashboard #23 (février 2019)

Attachments

INTRODUCTION: L’OIM travaille avec les autorités nationales, locales et des partenaires locaux, afin de mieux comprendre les mouvements migratoires à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce rapport présente les données collectées pendant le mois de février 2019 aux points de passage Faya et Kalait, dans le nord du Tchad, qui ont été installés afin d’observer les mouvements des voyageurs en transit. Il est à noter que le point FMP de Zouarké est inactif depuis Octobre 2018 la situation sécuritaire précaire La moyenne des individus observés par jour a été de 247 individus pendant le mois de février 2019. Une forte diminution de 48 pour cent dans le nombre journalier moyen d’individus a été observée par rapport au mois de janvier 2019 (soit 478 individus). Cette diminution peut s’expliquer par la diminution des flux au Nord de Faya en raison des braquages survenus dans cette zone qui ont contraint les voyageurs à restreindre leurs mouvements de cette zone vers Faya.

En effet il a été remarqué que les personnes venant du nord ont dû éviter le tronçon les menant à Faya. Les principaux types de mouvements ont été ceux de courte durée (50%), des migrations économiques(24%) et des mouvements dus à un conflit (19%).
En février 2019, 89 pour cent d’individus identifiés étaient des adultes (70% d’hommes et 19% de femmes), tandis que 11 pour cent étaient des enfants (5% de garçons et 6% de filles). Les ressortissants Tchadiens formaient la quasi-totalité des individus observés aux deux points de suivi de flux de population (99,80%). Quelques Nigérians (0,20%) ont été également observés au cours de ce mois. Presque tous les mouvements ont été effectués à l’intérieur du Tchad. Seule la Libye a aussi été concernée par les flux; 1 pour cent des voyageurs venaient de Libye.

MÉTHODOLOGIE : Le suivi des flux de population est un travail de collecte des données qui vise à mettre en lumière les zones particulièrement sujettes aux migrations transfrontalières et intrarégionales. Les zones de forte mobilité sont identifiées à l’échelle du pays. Les équipes DTM conduisent ensuite un travail au niveau local pour identifier des points de transit stratégiques. Les enquêteurs collectent les données auprès des informateurs clés présents sur le point de suivi des flux: il peut s’agir du personnel des gares routières, des fonctionnaires de la police ou de la douane, des chauffeurs de bus ou des migrants eux-mêmes. Un questionnaire de base combiné à des observations directes permet de collecter des données désagrégées par sexe et nationalité. Les points de suivi des flux ont été choisis après consultation avec les acteurs nationaux et locaux impliqués dans la gestion des migrations au Tchad, en fonction de la localisation et des caractéristiques propres aux flux transitant dans ces espaces. La collecte des données se fait de manière quotidienne sur des plages horaires où les flux sont les plus importants.
LIMITES : Les données utilisées dans le cadre de cette analyse sont des estimations et ne représentent qu’une partie des flux existants. Pour le cas du Tchad, les énumérateurs enregistrent les flux entrants et sortants des villes ciblées. La couverture spatiale et temporelle de ces enquêtes est partielle et, bien que la collecte se fasse de manière quotidienne et sur les périodes où les flux sont importants, elle reste partielle à l’échelle de la journée. Enfin, aucune information n’est collectée sur les flux existant en dehors des plages horaires couvertes. Les données sur les vulnérabilités sont basées sur des observations directes des enquêteurs et ne doivent être comprises qu’à titre indicatif