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Résultats de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire aiguë actuelle Valable : du 10/11/2018 au 31/08/2019
Créé le : 10/11/2018
Pays Tchad
Principaux résultats pour les zones touchées par l’IAN.
Résumé narratif des causes, du contexte et des principaux problèmes
La production céréalière prévisionnelle de la campagne agricole 2018/2019 est estimée à 3 003 362 tonnes. Elle est en hausse de 10,5% par rapport à l’année dernière et de 11,9% par rapport à la moyenne des 5 dernière années.
La zone sahélienne a enregistré des hausses de production par rapport à la moyenne des 5 dernières années et par rapport à l’année dernière respectivement de 20,5% et 18,2%. Cependant, la zone soudanienne a enregistré une baisse de production céréalière de 4,5% par rapport à 2017 et à la moyenne des 5 dernières années. Ces baisses sont enregistrées dans toutes les provinces à l’exception du Mayo Kebbi Est et Ouest où on observe des hausses respectives de 3,4% et 2,4% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
La production des autres vivriers est estimée à 1 781 495 tonnes, soit une hausse par rapport à 2017 et à la moyenne quinquennale respectivement de 2, 7% et 7,7%.
Les marchés sont généralement bien approvisionnés en produits agricoles (céréales, tubercules, légumineuses, etc.) grâce aux récoltes des cultures pluviales en cours, et des stocks commerçants. En revanche, on constate une perturbation des flux des produits alimentaires dans les zones de conflits, notamment le Lac Tchad et le Tibesti. L’offre des produits locaux est renforcée par des importations (pâtes alimentaires, farine de blé, riz, huile, sucre) en provenance de la Libye, du Soudan, et du Cameroun. La demande céréalière reste normale, mais la demande institutionnelle pour la reconstitution des stocks reste timide à cause de la crise économique que traverse le pays.
La tendance des prix des céréales en octobre 2018 est en baisse dans la zone sahélienne allant jusqu’à 30% pour le mil, 45% pour le sorgho, et 18% pour le maïs, comparée à la moyenne quinquennale. Cependant, le prix du riz reste stable à cause des mauvaises récoltes en zone soudanienne. Le marché à bétail enregistre une baisse comparée à la moyenne quinquennale. Cette baisse s’explique par la faible demande du Nigeria et le ralentissement des flux avec le Soudan et la Libye.
La situation pastorale est caractérisée par un démarrage précoce de la saison avec une assez bonne répartition spatio-temporelle des pluies. Les cumuls pluviométriques en fin octobre ressortent que la plupart des régions sont excédentaires et cela a pour conséquence le bon rendement de la biomasse. Le bilan fourrager dégage un excédent de 105 399 000 tonnes de matières sèches soit une prise en charge d’environ 70 980 UBT pour une période de 250 jours. Pour le moment les points d’eau de surface sont pleins mais un tarissement sera observé d’ici trois 3 mois pour la plupart des localités des zones pastorales et agropastorale où les pâturages resteront inexploités.
La situation zoo sanitaire est globalement calme grâce aux campagnes de vaccinations entreprises par l’Etat et ses partenaires. Toutefois, des cas des maladies (pasteurellose, charbon bactéridien, fièvre aphteuse, la PPCB, PPR, …) ont été signalés dans certaines localités de la zone sahélienne.