NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
IRIN pour l'Afrique de l'Ouest
Tel: + 225 21-73-54
Fax: + 225 21-63-35
E-mail: irin-wa@irin.ci
SIERRA LEONE: Drogue et alcool chez les anciens combattants
La consommation de marijuana et d'alcool crée des problèmes de santé parmi les anciens combattants de Sierra Leone, selon Rabih Torbay, directeur pays de 'International Medical Corps' (IMC).
"Les anciens combattants viennent souvent nous consulter pour des maux à la poitrine", a indiqué mardi à IRIN M. Torbay. Très souvent, ils admettent ouvertement qu'ils fument de la marijuana, a-t-il ajouté. IMC fournit des soins de santé primaires aux anciens combattants, aux civils et aux personnes déplacées, dans des cliniques créées à l'extérieur de certains camps de démobilisation.
"Il faudrait créer davantage d'activités dans les camps de démobilisation", estime M. Torbay. "Cela distrairait les soldats et contribuerait à prévenir la consommation de drogue", a-t-il ajouté.
Les autres problèmes fréquemment diagnostiqués parmi les anciens combattants sont la malaria, les maladies sexuellement transmissibles et de graves infections respiratoires, a précisé M. Torbay.
GUINEE BISSAU: Accord sur la création de la première université
Des représentants de l'Université Lusofona de Lisbonne et du Ministère de l'éducation de Guinée Bissau ont signé, lundi à Bissau, un accord portant sur la création de la première université du pays, a rapporté l'agence de presse Lusa.
Le président de la commission mise sur pied pour créer l'Université Amilcar Cabral a déclaré que l'accord représentait un "pas décisif" du projet. L'université sera une institution publique, gérée par un groupe privé qui peut être créé avec des capitaux du Portugal et de Guinée Bissau, a expliqué Tcherno Djalo, selon Lusa.
COTE D'IVOIRE: Les enquêteurs kenyans attendent d'avoir accès au site du crash
Des responsables de Kenya Airways ont indiqué qu'en milieu d'après-midi mardi ils n'avaient toujours pas eu accès au site o=A8 un Airbus A-310 de la compagnie s'est abîmé dans l'océan Atlantique au large des côtes ivoiriennes, tuant 169 passagers.
"A ce stade, nous ne savons pas pourquoi nous ne pouvons pas nous y rendre", a déclaré à la presse d'Abidjan Fred Kiige, porte-parole de l'équipe de récupération de Kenya Airways. Il a expliqué qu'une équipe de l'aviation civile ivoirienne et des responsables de Kenya Airways étaient censés engager des investigations communes sur l'accident mardi matin, mais que cela avait été retardé parce qu'ils n'avaient pu mener une série de réunions sur la question.
La réunion devait aborder les questions de logistique relatives au transport des journalistes et experts en aviation vers le site du crash, à quelque 12 km de la côté. Le directeur général de Kenya Airways, Richard Nyaga, a pu rencontrer plus tard des responsables ivoiriens, mais aucun commentaire officiel n'a filtré concernant les détails de ces discussions.
A ce jour, 100 corps ont été récupérés du fuselage de l'avion retrouvé dimanche. M. Kiige a déclaré que des débris de l'appareil étaient maintenant portés par les courants vers la côte mais que les données de vol et les enregistreurs vocaux, communément appelés boîtes noires, n'avaient pas encore été localisés à 09.00 TU. Ces instruments sont essentiels pour établir la cause du crash et enregistrer la vitesse de vol, l'altitude, l'accélération verticale, la communication radio et les conversations dans le cockpit.
M. Kiige a indiqué que des plongeurs au Sénégal et ceux de la marine kenyane se tenaient prêts à aider à récupérer les débris de l'avion si les Ivoiriens en font la demande. Les responsables de la police et de l'aviation civile conservent les débris qui se sont échoués sur la côte jusqu'à ce que les enquêteurs aient accès au site.
L'équipe d'enquêteurs pourrait comprendre des responsables de l'aviation civile ivoirienne, leurs homologues kenyans, des consultants en aviation du Royaume-Uni, des responsables des compagnies d'assurance, d'Airbus Industrie (l'avioneur) et de General Electric, responsable de la fabrication des moteurs.
Parallèlement, Kenya Airways indique qu'elle transportera les parents des victimes à Abidjan à des fins d'identification. L'identification de certains corps a déjà commencé. Kenya Airways indique qu'elle a déjà fait venir des équipes de soutien pour offrir des services de guidance psychologique aux familles éplorées à Lagos.
La majorité des victimes décédées sont nigérianes. Les autres sont ressortissants de Belgique, du Congo, du Tchad, des Pays-Bas, d'Ethiopie, d'Inde, d'Ouganda, du Sénégal, de Tanzanie, du Togo, des Etats-Unis et d'autres pays. Il y a eu 10 survivants tandis que 18 passagers sont descendus de l'avion à Abidjan pour prendre une correspondance vers Accra.
COTE D'IVOIRE: La Commission constitutionnelle fixera les dates des élections
Les dates des élections présidentielle, législatives et municipales en Côte d'Ivoire seront fixées par une Commission Constitutionnelle Consultative et Electorale (CCCE) nouvellement créée, qui a prêté serment lundi, a indiqué le chef de l'Etat, le général de brigade Robert Gue=B4, lors de la cérémonie d'investiture.
Cette commission a notamment pour tâches d'élaborer une nouvelle constitution, rédiger un code électoral et proposer les mesures visant à faciliter l'organisation d'élections libres et honnêtes, selon M. Gue=B4. Ces mesures incluent un recensement des électeurs, l'établissement des listes d'électeurs et un redécoupage électoral.
M. Gue' a déclaré que la Commission "devra indiquer la date et la suite exacte des prochaines élections générales".
Le dirigeant ivoirien avait annoncé la semaine dernière que les élections présidentielle, législatives et municipales se tiendraient avant le 31 octobre. Lundi, il a expliqué que cette date n'était qu'une échéance et que si la CCCE estimait que les scrutins pouvaient se tenir plus tôt, il serait disposé à ratifier un décret à cet effet "tant qu'il n'y a pas de confusion".
SENEGAL: Fin des témoignages des victimes d'Hissène Habré
Les témoignages des victimes du régime de l'ancien président tchadien, Hissène Habré, ont pris fin lundi, trois jours après l'ouverture officielle des auditions au Sénégal, a rapporté l'AFP.
M. Habré, qui vit en exil dans la capitale, Dakar, est accusé de crimes contre l'humanité et d'actes de torture. Six témoins ont fait leur déposition depuis vendredi, a indiqué l'un des avocats des victimes, cité par l'AFP. M. Habré, qui n'a pas encore désigné d'avocat pour assurer sa défense, pourrait être inculpé par le juge à la fin des auditions, a rapporté l'AFP.
Dans une plainte au pénal introduite le 25 janvier, un collectif d'associations de défense des droits de l'Homme fournit les détails concernant 97 assassinats politiques, 142 cas de torture et 100 "disparitions", commis par les forces d'Hissène Habre au cours de ses huit années au pouvoir, de 1982 à 1990.
SENEGAL: La Banque Mondiale approuve un crédit de 28,5 millions de dollars
La Banque Mondiale a approuvé jeudi un crédit de quelque 28,5 millions de dollars pour soutenir le programme de décentralisation mis en ouvre par le gouvernement sénégalais, selon un communiqué de presse de la Banque Mondiale.
Le Projet Infrastructure Rurale Nationale (PIRN) "renforcera la capacité des gouvernements locaux ruraux à fournir, de manière durable, des services publics à leurs populations", selon le document. "L'objectif premier du projet est de contribuer à revitaliser l'économie rurale, réduire la pauvreté rurale et améliorer les conditions de vie des populations rurales au Sénégal", a indiqué Mahmood Ayub, directeur pays pour le Sénégal.
Le programme permettra de soutenir le processus de décentralisation en cours aux niveaux administratif et fiscal, renforcer la capacité des communautés et de leurs gouvernements à établir des priorités, planifier, mettre en oeuvre et entretenir des infrastructures communautaires, et financer les gouvernements locaux pour les infrastructures et les services ruraux.
Les fonds seront distribués directement aux communautés locales qui seront responsables de leur "bon usage", précise le communiqué de presse.
TCHAD: 17,5 millions de dollars pour le renforcement de la capacité
La Banque Mondiale a approuvé un montant de 17,5 millions de dollars destiné à soutenir les efforts actuellement déployés pour bâtir une capacité de gestion économique et financière au Tchad, a indiqué la Banque vendredi, dans un communiqué de presse.
Le projet aidera le Tchad à développer une capacité durable dans cinq domaines interconnectés: gestion financière publique, production d'une base de données globale sur la pauvreté, développement des ressources humaines, amélioration de la supervision et du contrôle financier, et suivi des réformes économiques et coordination du renforcement de capacité, a précisé la Banque.
"Ce projet se fondera sur deux opérations précédentes de renforcement de capacité, qui ont apporté une importante contribution aux efforts de reconstruction au Tchad, après le conflit, et à la mise en ouvre d'un programme de réformes fiscales et économiques, ces quatre dernières années", a expliqué Eugène Scanteie, le gestionnaire de projet de la Banque.
Abidjan, le 1 février 2000
[FIN]
[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN ]