Afrique de l'Ouest et centrale
Les inondations touchent plus de 4,4 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et centrale
Les inondations ont touché plus de 4,4 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et centrale depuis le début de l’année 2024. Le Tchad est le pays le plus touché, avec 1,5 million de personnes, suivi du Nigeria (1,1 million), du Niger (711 000), du Cameroun (365 000), de la République démocratique du Congo (201 000) et du Mali (188 000). Au 22 septembre, plus de 740 000 personnes avaient été déplacées à l'intérieur de leurs pays en raison des inondations dans huit pays : Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Liberia, Nigeria République centrafricaine, République démocratique du Congo et leTchad. Les inondations ont également gravement affecté les moyens de subsistance et l'accès aux services sociaux de base, avec plus de 463 000 maisons, 138 écoles et 52 établissements de santé détruits ou endommagés.
Mali
Les fortes pluies provoquent plus de 100 décès liés au paludisme dans la région de Kidal
Le 25 septembre, les centres de santé de Kidal et d'Adjelhoc dans la région de Kidal, au nord-est du Mali, ont signalé une augmentation des admissions liées au paludisme en raison des fortes pluies récentes qui ont entraîné la prolifération des moustiques. Le centre de santé d’Adjelhoc a enregistré 315 patients admis pour paludisme et 32 décès liés au paludisme entre le 1er et le 25 septembre. En outre, les 24 et 25 septembre, au moins 102 décès liés au paludisme ont été enregistrés dans les villes de Talahandak, Achibrich, Kanaye et Talabit, à environ 100 km au nord-ouest de Kidal. Les autorités sanitaires de la région lancent un appel pour une aide urgente sous forme de médicaments, de moustiquaires imprégnées et du déploiement de cliniques mobiles dans les zones les plus touchées.
République démocratique du Congo
Inquiétude face à l'augmentation des violences sexuelles
Le 30 septembre, l'organisation non gouvernementale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé qu'elle a fourni une assistance médicale d'urgence à plus de 17 000 survivants de violences basées sur le genre (VBG) dans la province du Nord-Kivu entre janvier et mai 2024. MSF s'inquiète de la prévalence croissante des violences sexuelles en République démocratique du Congo, le nombre de victimes de VBG traitées au cours du premier semestre 2024 uniquement dans le Nord-Kivu ayant déjà atteint 69 % de tous les cas enregistrés et traités en 2023 dans les six provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l'Ituri, du Maniema et du Kasaï central. Selon MSF, depuis le début de l'année, au moins deux femmes ont été victimes de violences sexuelles toutes les deux heures, la plupart d'entre elles étant des femmes déplacées. Entre 2020 et 2022, les équipes de MSF avaient traité en moyenne 10 000 survivantes de VBG par an dans le pays.
Niger
Attaque d'un centre de santé dans la région de Diffa
Le 23 septembre, un groupe armé non étatique aurait attaqué le village de Boudouri dans le sud-est du pays et pillé le centre de santé, volant des médicaments, du matériel médical et d'autres articles. Deux projets financés par le Fonds humanitaire régional pour l'Afrique de l'Ouest et centrale sont mis en oeuvre dans cette commune et bénéficient aux communautés de Boudouri. La région de Diffa reste confrontée à une insécurité persistante qui a entraîné des déplacements forcés. Au 31 août, la région accueillait près de 170 000 personnes déplacées et 120 réfugiés. Les acteurs humanitaires plaident en faveur de la protection des établissements et infrastructures médicaux ainsi que du personnel.
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