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ACF APPELLE A SECOURIR DE TOUTE URGENCE 10 MILLIONS DE PERSONNES MENACEES DE FAMINE AU SAHEL

Alors que 10 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande sahélienne, Action contre la Faim lance un appel au gouvernement et aux Français à apporter une réponse « urgente et concrète » à une crise exceptionnelle.

« Il n'y a pas de fatalité. Les moyens de sauver les enfants qui meurent de faim et malnutrition au Tchad et au Niger existent. Nous le faisons chaque jour en préservant des dizaines de vies. Mais l'étendue du chantier et l'urgence sont immenses. » C'est avec ces mots que François Danel, directeur général d'Action contre la Faim, appelle aujourd'hui le gouvernement français et les particuliers à venir en aide à un Sahel exsangue. Alors que, suite au G8, la France a annoncé qu'elle verserait 70 millions d'euros pour la santé infantile et maternelle, il demande au gouvernement français de consacrer la moitié de cette enveloppe à lutter contre la malnutrition en Afrique, en particulier dans la bande sahélienne.

La moitié de la population nigérienne menacée

Au Niger, au Tchad, mais aussi au Mali, en Mauritanie et dans le Nord du Nigéria, ce sont les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes, particulièrement vulnérables, qui sont touchés le plus sévèrement par la crise alimentaire.

Au Niger, presque un demi-million d'enfants de moins de cinq ans sont atteints de malnutrition aiguë, dont 86 800 de malnutrition aig=FCe sévère, risquant une mort rapide.

Si dans ce pays - le plus pauvre au monde - l'insécurité alimentaire est en partie structurelle, la gravité de la situation est exceptionnelle : le taux de malnutrition aiguë chez les moins de cinq ans a bondi de plus d'un tiers par rapport aux chiffres de l'an dernier. En tout, 7,1 millions de Nigériens sont touchés par l'insécurité alimentaire, presque la moitié de la population.

Les raisons de la crise ? La sécheresse, de mauvaises récoltes et la hausse des prix des denrées de base. Celle-ci s'avère particulièrement dramatique alors qu'au même moment, les moyens de subsistance disparaissent. Au Tchad, o=F9 l'on dit qu' « un troupeau qui disparaît, c'est une banque qui brûle », 30% du cheptel est mort. Les animaux subsistants, décharnés, sont vendus à un prix dérisoire. Quand aux agriculteurs nigériens, ils ont vu leurs récoltes de céréales chuter de 30%.

Prévenir de nouvelles crises

Pour Action contre la Faim, il s'agit donc de poursuivre les programmes menés sur le long terme avec les gouvernements nationaux pour s'attaquer aux causes de l'insécurité alimentaire tout en répondant à l'urgence. Au Niger, de janvier à juillet 2010, Action contre la Faim a ainsi traité plus de 130 000 enfants malnutris. Pour contenir la crise, l'organisation avait lancé dès octobre 2009 des appels aux dons pour permettre des distributions de nourriture, mais aussi de fourrage permettant de préserver le cheptel. « Huit mois plus tard, la gravité de la situation n'a pas encore été totalement prise en compte. C'est pourquoi j'appelle chacun à répondre à l'urgence et le gouvernement à prendre une mesure forte et concrète : celle de consacrer la moitié de l'aide à la santé infantile et maternelle à lutter contre la malnutrition en Afrique et en particulier dans la bande sahélienne.»

Contact presse : Christina LIONNET, chargée de communication
tel: + 33 1 43 35 82 37 clionnet@actioncontrelafaim.org
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Christina LIONNET
Chargée de communication / press officer
Action contre la Faim (ACF)
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