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CAR

République Centrafricaine : Strategie cluster education, 2019-2021

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PREFACE

La République Centrafricaine est un pays fragile qui continue à faire face à de nombreuses situations d’urgence causées par les actes perpétrés par les groupes armés sur une grande partie du territoire national et ceci malgré les accords de paix signés entre le gouvernement et les différents groupes armés belligérants. On observe également une augmentation de la violence interconfessionnelle, et intercommunautaire, entrainant une crise humanitaire de grande envergure. Depuis cette crise, les Centrafricains sont exposés aux menaces physiques et psychologiques quels que soient leur âge, genre, ou groupe ethnique. La plupart des problèmes en éducation en situations d’urgence (ESU) relèvent de l’accès, la qualité et de l’environnement d’apprentissage, principalement la question de la protection et du bien-être des élèves, des enseignants et d’autres personnels éducatifs.

Aussi, la situation sécuritaire volatile limite-t-elle l’accès en toute sécurité aux services sociaux de base y compris l’éducation. En illustrant le profil complexe de cette crise, des salles de classes sont endommagées ou détruites par les roupes Armés (GA), cela étant une des violations graves telles que décrites dans la résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. A ces jours, 378 écoles sont non fonctionnelles à cause de la crise qui a toujours occasionné des mouvements de populations devenus chroniques au niveau du pays. Plusieurs écoles sont toujours fermées et cette situation ne favorise pas l’accès des enfants aux écoles. On estime à plus de 581 362 le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) (). Ces PDI sont essentiellement composées respectivement de : 197 355 personnes sur les sites des déplacés internes et autres lieux de regroupement. 384 007 personnes sont estimées dans les familles d’accueil. Les mouvements de retour de plus de 15 000 PDI ont été également rapportés dans les préfectures de BaminguiBangoran, Ouham-Pendé, Basse Kotto la Ouaka et la Haute-Kotto, à la suite de l’amélioration relative de la situation sécuritaire et l’arrivée de la saison agricole, selon toujours le rapport d’OCHA RCA. Plusieurs civils et beaucoup de personnes déplacées ne s’enregistrent pas à cause de la nature répressive de la crise et la persécution des civils. En bref, à cause de la crise, des milliers de familles n’envoient pas leurs enfants à l’école.