VUE D’ENSEMBLE
Il ressort des résultats de cette analyse que, pour la période actuelle (avril - août 2025), environ 2,2 millions (34% de la population analysée) sur 6,5 millions de personnes dans 85 zones d’analyse connaissent actuellement des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë, (Phase 3 de l’IPC ou plus). Parmi ces personnes classées en insécurité alimentaire élevée, près de 1,7 millions (27% de la population) sont classées en Crise (Phase 3 de l’IPC) et 481 000 personnes (7% de la population) en insécurité alimentaire d’Urgence (Phase 4 de l’IPC).
La population en Phase 3 de l'IPC (Crise) a connu une légère réduction d’environ 76,000 personnes, tandis que la population en Phase 4 de l'IPC (Urgence) a légèrement augmentée passant de 430,000 à 480,000 personnes, par rapport à l'analyse de l'année dernière (par rapport à l’analyse projetée de la même période d’avril à août 2025). Ces changements suggèrent une légère amélioration de la sécurité alimentaire des populations en crise et urgence (bien que moins significatif), attribuée à l'amélioration des conditions de sécurité dans certaines localités. Cette relative accalmie sécuritaire a favorisé une légère augmentation des superficies emblavées ainsi qu’une augmentation de la production agricole par rapport aux années précédentes.
Toutefois, selon la classification de l'IPC, 80 zones analysées sur 85 sont classées en Crise (Phase 3 de l'IPC). Cela démontre que la situation alimentaire reste préoccupante à cause des irrégularités des pluies, l’insécurité civile lors de la période des cultures, le manque ou faible accès aux semences, l’infestation des cultures, la tendance haussière des prix des certaines denrées alimentaire des bases, et les effets des conflits au Soudan, Sud Soudan qui poussent un nombre important de population en déplacement. Les ménages les plus affectés sont ceux qui ont de petites parcelles et ont déjà épuisé leurs réserves alimentaires, les ménages qui dépendent totalement du marché pour subvenir à leurs besoins alimentaires, les ménages déplacés, les retournes et les demandeurs d'asile qui exercent une pression supplémentaire sur les ressources déjà limitées. Ces personnes se trouvent un peu partout dans le pays et il est essentiel de mettre en œuvre des activités visant à réduire leurs déficits de consommation alimentaire et à renforcer leurs capacités de résilience.
Pour l'analyse projetée, si des mesures appropriées ne sont pas prises pour atténuer la situation, environ 1,8 million de personnes resteront en Phase 3 de l’IPC ou plus (Crise et urgence), malgré une légère amélioration de la situation alimentaire en lien avec les prévisions climatiques saisonnières normales a supérieures à la normale (PRESAC).