La République centrafricaine connait depuis fin 2012 une crise socio-politique indescriptible avec plusieurs exactions ciblant directement la population civile. En mars 2013, une coalisions des groupes armés dite « Seleka », venue principalement du Nord-Est s’accaparèrent du pouvoir par un coup d’Etat après une campagne de déstabilisation des structures étatiques. Cette prise de pouvoir s’était accompagnée de plusieurs exactions contre les populations majoritairement chrétiennes. En réponse à ces violences ciblées, ces populations s’organisèrent en groupes d’auto-défense : les « anti-Balaka ».
Durant les mois de décembre 2013, la crise humanitaire s’est fortement aggravée. Les groupes armés ont pris pour cible non seulement les groupes armés adverses, mais aussi des civils de religion opposée. Alors que les tensions entre Chrétiens et Musulmans n’avaient cessé d’augmenter, la Centrafrique a connu une multiplication des affrontements entre civils sur une base interconfessionnelle. Le nombre total de déplacés interne s’élevait à 838 000 personnes et 268 000 réfugiés dans les pays limitrophes