I. Rappel du contexte de l’intervention
La crise post-électorale de décembre 2020 avait sévèrement touché la sous-préfecture d’Ippy. Cette crise éclatée en décembre 2020 s’est prolongée jusqu’en décembre 2021 avec de nombreux affrontements violents opposant CAN/FI bilatérale aux éléments armés CPC. Ces combats auraient été rapportés aussi bien à Ippy ville que dans ses axes connexes en l’occurrence les axes Ippy-Djoubissi, Ippy-Bria, Ippy-Atongo Bakary et récemment Ippy-Ouaka 1.
A noter également que ces multiples affrontements auraient impacté les populations civiles : pillages, incendies de maisons, violences physiques, ainsi que des destructions de nombreux greniers contenant desréserves agricoles en début de l’année 2021. De décembre 2021 à mars 2022, de nouvelles opérations de ratissage organisées par les CAN/FI bilatérales notamment contre les positions CPC sur l’axe Ippy-Atongo Bakary auraient causé de nombreux dommages sur les habitants dudit axe. Cette situation aurait conduit à un déplacement massif de populations civiles de l’axe précité vers Ippy ville (site IDPs), en brousse et dans les campements champêtres. A partir du mois de mars 2022, les forces CAN appuyées les FI bilatérales ont lancé un nouvel assaut contre les CPC/GSAU dans le cadre des opérations militaires de ratissage. Ces opérations militaires ont abouti au démantèlement des dernières poches de résistance d’élément CPC sur cet axe. Suite à ces opérations, des centaines d’éléments CPC se seraient rendus volontairement aux CAN/FI bilatérale. Depuis la fin des opérations de ratissage en mars dernier, une accalmie relative règne sur l’axe. Cette accalmie relative observée sur les axes aurait entrainé un retour spontané et massif des populations.
Une alerte RRM sous l’identifiant ACT_WIM_20220425 a été publiée le 25 avril 2022 faisant mention de ce mouvement de retour des populations sur cet axe.