FAITS ESSENTIELS
- Multiplication d’incidents impliquant des présumés LRA dans la sous-préfecture de Yalinga ;
- Combats entre groupes armés Tagbara et Seko causant un lourd bilan humain et un important déplacement des populations.
CONTEXTES SECURITAIRE ET HUMANITAIRE
Préfecture du Mbomou
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Persistance des tensions dans la ville de Bangassou, S/P Bangassou
Le 24 mars, les PDIs du site de Petit Séminaire ont pris en otage un religieux de la paroisse catholique de Bangassou réclamant la libération des 5 enfants Peulhs ramenés dans cette localité par ces derniers le 20 Février dernier. Au bout de quelques tractations, le religieux a finalement été relâché le 25 mars, mais son véhicule est encore retenu afin de servir de moyen de négociation. Il est à noter que lesdits enfants sont toujours aux mains d’un leader AB à Bangassou qui pose un certain nombre de conditions pour leur libération, notamment le paiement d’une rançon. -
Accrochage entre groupes armés à Pombolo, S/P Gambo
Accrochage entre groupes armés rapporté à Pombolo, 116 Km à l’Ouest de Bangassou le 23 mars 2018. Selon une source locale, cet incident aurait conduit à l’incendie des 19 maisons et une femme blessée par balle.
Préfecture de la Ouaka
- Violents combats entre groupes armés avec un lourd bilan humain à Tagbara et Seko, S/P Ippy Eclatement des combats entre les éléments de deux groupes armés rivaux ont éclaté 20 mars 2018 à Tagbara, 30 Km au Sud de Ippy. Les combats se sont répandus à Seko, 9 Km au Sud de Ippy le 21 mars avant de pouvoir s’arrêter. Le bilan humain est estimé à 20 morts (combattants et civils) et 10 blessés à Tagbara seulement. A Seko, il y aurait aussi blessés (chiffre non disponible) enregistrés, y compris le Curé de l’église catholique qui, malheureusement a succombé à ses blessures le 23 mars. D’autres conséquences enregistrées : déplacement des populations civiles de Tagbara, Seko et Maloum en brousse et vers Bambari (enregistrement en cours), incendie/destruction de plusieurs maisons à Tagbara ainsi que des villages entiers (Andjou, Goubali, Binguipou, Kebouba, Keda et Zomouhou) se trouvant entre le PK48 et le PK62 sur l’axe Bambari – Ippy, Le 23 mars 2018, la MINUSCA a pu aider au transfèrement de quelques blessés vers l’hôpital de Bambari, étant donné que les humanitaires ne pouvaient pas librement accéder à la zone.
Préfecture de la Haute Kotto
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Incursion des éléments présumés LRA dans la ville de Yalinga. SP/ de Yalinga
Le 20 mars, des éléments de la LRA auraient investi encore une fois de plus, en l’espace de 3 jours, la ville de Yalinga. Les dégâts de cette incursion seraient énormes. Le bilan encore provisoire fait état d’une personne tuée et de deux femmes enlevées. La radio servant d’alerte, installée par l’ONGI Invisible Children, a été démontée par l’opérateur radio ayant donné l’alerte. Ce groupe armé consolide davantage sa présence dans la sous-préfecture de Yalinga. La majorité de la population de Yalinga, estimée à 6 000 personnes, se serait refugiée en brousse -
Des incidents sécuritaires enregistrés dans la foulée de l’arrestation d’un influent leader de GA sur le site de PK03. S/P de Bria
L’arrestation de deux influents leaders d’un groupe armé respectivement le 14 février et le 16 mars 2018 sur le site des déplacés du PK03 dans la ville de Bria est à l’origine d’une certaine incertitude sécuritaire sur ledit site. La lutte de positionnement pour la reprise du leadership parmi les membres de ce groupe armé ainsi que le mécontentement de ces derniers suite à l’arrestation de leur chef, surtout le tout dernier, sont susceptibles de se traduire en violence à tout moment. Les échauffourées du 18 mars sur le site des déplacés du PK03 au cours desquelles un élément du groupe armé concerné a été blessé par un autre en sont la preuve. En parallèle, un nouveau centre de fabrication d’armes artisanales des AB a été découvert sur le site de PK03 et démantelé par la MINUSCA au courant de la semaine passée.
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