Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le Sous-bureau OCHA de Kaga-Bandoro et couvre la période du 29 janvier au 05 février 2017. Sur le plan géographique, il couvre les préfectures de Bamingui-Bangoran, Kémo, Ouham et Nana-Gribizi.
FAITS ESSENTIELS
• Incendie d’un bloc du site de la MINUSCA le 01 février 2017 : 718 abris incendiés et 78 autres détruits par prévention
• Mouvement de population sur l’axe Bakala vers Mbrès suite aux affrontements entre les groupes armés : 1103 personnes enregistrées
• Suspension des activités de deux acteurs humanitaires le 30 janvier 2017 respectivement sur l’axe Batangafo-Bouca et Gbazara-Behili.
• 500 ménages enregistrés pour la relocalisation volontaires dont 270 sont déjà installés sur le site Lazare.
• Nette amélioration de l’accès humanitaire dans la sous-préfecture de Mbrès depuis les évènements du 12 octobre où toutes les activités humanitaires ont été suspendues
CONTEXTES SECURITAIRE ET HUMANITAIRE
Préfecture : Nana-Gribizi :
La situation sécuritaire reste calme dans la zone malgré quelques incidents qui ont été notés :
- Le 01 février, le bloc 2, le plus peuplés du site des déplacés autour de la base de MINUSCA a pris feu. Plusieurs dégâts matériels ont été notés. 16 personnes ont été évacuées aux hôpitaux de la place. Aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée.
- Le 02 février 2017, un élément GSA en possession de deux grenades et ayant passé la nuit sur le site des PDIs de la MINUSCA, a été appréhendé par les PDIs. Grace à l’intervention rapide de la FPU, cet élément a été arraché des mains des PDIs qui voulaient le lyncher.
- Le 02 février, vers 20h00, un individu amené par ses bourreaux a été tué par balle dans la zone autour de la base de l’ONG Solidarité, dans le quartier de Mambéa. Le lendemain, un agent journalier de cette ONG a échappé à une agression d’un homme armé. Ces deux incidents ont fait monter la tension sans aucune incidence sur les activités commerciales de la ville dans la matinée du 03 février.
- Dans la sous-préfecture de Mbrès, la situation est également calme. Outres les rançons exigés aux populations civiles et commerçants fréquentant le marché de Mbrès, aucun incident n’est enregistré dans la zone depuis après la tentative de réquisition d’un véhicule d’un acteur humanitaire en décembre 2016. Le centre de santé de Mbrès-centre continue à recevoir les blessés des éléments de la coalition FPRC/MPC/AB. Le 30 janvier 2017, 4 éléments GSA ont été transportés au centre de santé dont 2 transférés par CICR à l’hôpital préfectoral de Kaga-Bandoro pour des soins spécifique. La MINUSCA organise des patrouilles journalières et nocturnes pour maintenir cette accalmie.
- La zone est accessible pour les opérations humanitaires notamment dans la sous-préfecture de Mbrès. Au cours des échanges, les leaders des groupes armés dans la zone indiquent que leurs mouvements ne visent pas la population civile, encore moins les acteurs humanitaires, mais plutôt ses rivaux en l’occurrence UPC. Ils encouragent les acteurs à vaquer à leurs occupations. Toutefois, ils exigent aux humanitaires de les informer avant tout mouvement sur l’axe Bakala pour assurer leurs sécurité et sécuriser l’axe. OCHA engagera des discussions avec les partenaires pour le démarrage des activités suspendues dans la sous-préfecture depuis la crise d’octobre 2016.
Préfectures : Ouham
La situation sécuritaire est calme dans la préfecture. Toutefois marquée par les incidents suivants :
- Du 30 au 31 janvier 2017, 6 peulhs ont été pris en otage dont 3 par les GSA à 3 km de Batangafo à proximité du site Ndoubou et 3 autres sur l’axe Bouca à 16 km (village Garo) de Batangafo par les GAU. Ces peulhs ont été libérés par la suite. Un nombre considérable de bœufs ont été saisis par les GA. Avec les conflits opposant la coalition MPC/FPRC à l’UPC les peulhs restent très exposés dans la zone en cette période de transhumance. OCHA continue à travailler avec les différents acteurs pour assurer la protection des communautés peulhs dans la zone.
- Au village Ngbada (35 km) sur l’axe Batangafo-Kambakota, 4 femmes accusées de sorcellerie seraient séquestrées par les GAU. Des démarches sont en cours par les autorités pour le transfert des victimes à Batangafo. La MINUSCA planifie une visite sur l’axe la semaine du 06 au 10 février 2017.
Suite à la persistance des menaces de mort contre un staff de l’ONG War Child par les GAU sur l’axe Bouca, depuis le 30 janvier 2017 cette ONG a suspendu ses activités sur l’axe. Il en est de même pour l’ONG SI qui a suspendu ses activités sur l’axe Gbazara-Behili suite au dernier braquage sur l’axe le 26 janvier 2017. Un plaidoyer est nécessaire au niveau national pour des actions relatives à la sécurisation de l’axe Gbazara – Behili – Baltezé – Moissala soit étudiée par la MINUSCA. Des suivis sont en cours avec la MINUSCA Batangafo pour identifier les auteurs de menace à l’endroit du personnel de War child Au village Boguila, le 03 février 2017 la présence de FACA escortant une mission de l’ART (Agence de Régulation de la Télécommunication) a favorisé le mouvement des GA de Bodjomo vers Boguila. L’arrivée de ces GA aurait occasionné la fuite en brousse de la population du village. OCHA a informé la MINUSCA pour le monitoring de la situation.
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