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République centrafricaine : (Zone Centre) Rapport hebdomadaire de la situation no 3 (23 au 29 janvier 2017)

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Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le Sous-bureau OCHA de Kaga-Bandoro et couvre la période du 23 au 29 janvier 2017. Sur le plan géographique, il couvre les préfectures de Bamingui-Bangoran, Kémo, Ouham et Nana-Gribizi.

FAITS ESSENTIELS

• 8 maisons incendiées au quartier Baipo 1 du 23 au 24 janvier 2017 par des individus non identifiés

• Plus de 4084 PDIs regroupant à côté de la MINUSCA depuis le 12 octobre 2016 sont retournés aux quartiers dans la ville de Kaga-Bandoro

• Plus de 200 ménages volontairement enregistrés pour la relocalisation sur le site Lazare dont environ 100 sont en cours de construction de leurs huttes

• 8 cas de méningite dont 2 décès notifiés dans la sous-préfecture de Mala entre le 20 au 27 janvier 2017

• Braquage d’une équipe d’un acteur humanitaire sur l’axe Gbazara-Behili le 26 janvier 2017 par des individus armé

CONTEXTES SECURITAIRE ET HUMANITAIRE

Préfecture : Nana-Gribizi :

La situation sécuritaire de la zone est relativement calme. Cette accalmie pourrait s’expliquer d’une part par les activités de cohésion et l’intensification des dialogues avec les groupes armés par les acteurs humanitaire et d’autre part par les dispositifs sécuritaires installés par la force des Nations Unies, ainsi que les mouvements de groupes armés vers Mbrès-Bakala. Par ailleurs au cours de la période du 18 au 27 janvier 2017 les incidents suivants ont été rapportés :

• Du 23 au 24 janvier 2017, dans la ville de Kaga-Bandoro plus de 8 maisons ont été incendiées dans le quartier Baipo1 par des individus non identifiés. Les causes de ces incendies ne sont pas encore connues. Des investigations sont en cours par la police des Nations Unies pour identifier les auteurs et les causes.

• Sur l’axe Botto, des sources humanitaires font état d’incendie des maisons le 23 janvier 2017 par des individus armés non identifiés. Cet axe dont une bonne partie de la population est sur le site à côté de la MINUSCA requière l’attention des forces de la MINUSCA pour favoriser le retour des PDIs qui ont déjà passé plus de 3 ans sur le site. Egalement au lendemain du 12 octobre, des mouvements pendulaires en brousse de plus 60% de la population située entre les villages Mba-Doukoumbe ont été enregistrés. Face à cette situation, OCHA à la réunion RJOC tenue le 23 janvier 2017 a plaidé en faveur de la prise en compte de cet axe dans la nouvelle carte de configuration des dispositifs de sécurité de la force MINUSCA. Sur le plan humanitaire sous le leadership d’OCHA une visite conjointe est prévue le 01 février 2017.

• Sur l’axe Mbrès-Bakala la situation sécuritaire s’est légèrement améliorée toutefois reste fragile avec la concentration des groupes armés dans cette zone. Dans l’objectif d’assurer le suivi de la situation humanitaire dans la zone en particulier sur l’axe Bakala, une mission de OCHA est prévue dans la zone du 31 janvier au 02 février 2017. La mobilisation des autres est cours pour une évaluation multisectorielle de la situation.

Sur le plan humanitaire, l’accalmie observée dans la zone, particulièrement dans la ville de Kaga-bandoro depuis le début du mois de janvier 2017 a favorisé un mouvement de retour dans les quartiers de la ville. Ainsi, le rapport de monitoring de protection réalisé le 17 janvier 2017 fait état de plus de 4080 personnes retournées dont 2307 à Mambea, 603 à Balekara, 393 à mission catholique1, 311 à TP. Dans ce rapport 3 contraintes majeures limitant le retour sont signalées. Il s’agit de: (1) l’existence de certaines barrières intempestives par les Ex Seleka à Bamou et à Bodolo, (2) la présence des groupes armés à proximité des quartiers TP et mission catholique2 et (3) les maisons incendiées le 12 octobre 2016. Du point de vue sécuritaire, la MINUSCA a organisé durant la semaine du 23 au 27 janvier 2017, des réunions communautaires dans les quartiers de retour. Ces réunions avaient pour objectifs d’informer la population sur des mesures sécuritaires en cours et la mise en place d’un système communautaire de partage d’information sécuritaire afin de favoriser l’intervention de la force. A l’issue de ces rencontres les PDIs réclament l’enlèvement des barrières des Ex Seleka, le support des acteurs humanitaires pour la réhabilitation des maisons et la prise en compte des retournés dans la planification d’assistance humanitaire. Pour la prise en compte des préoccupations des retournées, OCHA compte organiser une réunion avec les acteurs humanitaires pour définir une stratégie d’assistance d’appui au retour. S’agissant de la réhabilitation des maisons, 575 maisons sur 1809 affectées sont déjà identifiées par OIM et CARITAS. Un plaidoyer pour combler le gap reste important.

Sur le plan de la relocalisation des PDIs sur le site Lazare, plus de 200 ménages sont volontairement enregistrés dont environ 100 sont en cours de construire leurs huttes sur le site. Pour la protection de ces PDIs, la MINUSCA a réorganisé les dispositifs de sécurité sur le site. Du côté des humanitaires, des échanges sont en cours avec les clusters pour l’installation des infrastructures sanitaires, l’organisation du site, la réhabilitation des hangars communautaires, la construction d’un centre de distribution et le support en NFI.

Préfectures : Kémo

La situation sécuritaire à l’échelle préfectorale demeure calme dans l’ensemble. Toutefois, l’arrivée massive des éleveurs transhumants peulhs dans la zone crée la psychose des populations sur les axes Assoulemaka-Mala et Dekombimbi-Ndjoujou. Des actes de rackets des hommes armés sur les éleveurs sont régulièrement rapportés. Cela risque de créer des représailles sur la population civile. La gendarmerie nationale à Sibut et la MINUSCA renforcent les patrouilles sur ces axes pour éviter les représailles.
Sur le plan humanitaire, un pic de cas de méningite est observé à Mala depuis le 20 janvier 2017. Au moins 8 cas ont été signalés dont 3 évacués par leurs parents vers Dekoa et 5 cas pris en charge au centre de sante de Mala dont 2 décès. Tous ces cas concernent des enfants dont l’âge varie de 11 à 14 ans. Un plaidoyer au niveau du cluster santé régional est nécessaire pour renforcer la surveillance épidémiologique à base communautaire.

Préfectures : Ouham

La situation sécuritaire est relativement calme dans la zone. Toutefois durant la période 23 au 28 janvier 2017, les incidents suivants ont été enregistrés :

• Le 23 janvier 2017, 4 jeunes civils de Gbazara ont été victimes d’agression physiques suivies de blessures par les groupes armés. L’un des victimes a été transféré à l’hôpital de Kabo pour des soins.

• Le 26 janvier 2017, sur l’axe Gbazara-Behili, 3 staffs d’un acteur humanitaire ont été braqués par des hommes armés. Des matériels notamment 1 thuraya, 2 radios et une moto ainsi qu’une somme d’argent ont été emportés par les assaillants. Cet axe qui est difficile d’accès à cause des mauvais états des routes et des traversées est très peu fréquenté par les acteurs humanitaires. Toutefois, il est un axe de retour des PDIs qui étaient sur les sites à Kabo. OCHA engagera des plaidoyers auprès de la MINUSCA pour monitorer la situation afin de garantir la réinstallation des retournés et d’éviter la suspension des activités des acteurs fréquentant la zone.

Kabo :

Une forte pluie accompagnée de vents violents s’est abattu sur la ville de Kabo, le 26 janvier 2017 dans l’après-midi. La cité de la paix, construite pour les relocalisés de PK12 et hebrgeant des retournés du Tchad a été très affectée. Une équipe humanitaire a dénombré 90 maisons completement ecroulées, 84 ont connu des toitures endommagées et 6 personnes ont été blessées.

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