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République Centrafricaine (RCA): Matrice de Suivi du Déplacement (DTM), Rapport 5 | Septembre 2018

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CONTEXTE

La République Centrafricaine (RCA) a connu un conflit d’une grande violence ayant débuté en 2013. Ce conflit a causé la perte de milliers de vies humaines et engendré des déplacements massifs de sa population. Cinq ans après, l’insécurité demeure en RCA, causée par la présence de groupes armés s’affrontant pour le contrôle du territoire et ses ressources, continuant d’accentuer les déplacements de populations. Les attaques ou même rumeurs de mouvement des groupes armés continuent en effet de provoquer de nombreux déplacements de la population civile, bien qu’il existe par endroit quelques cas timides de retour vers les lieux d’origine à l’Ouest. A ce jour, plus de 1258 257 personnes continuent à être affectées par le conflit.

Entre juillet et septembre 2018, au moins 52 cas de violence envers la population civile ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire centrafricain, causant la perte de plus de soixante personnes. Pour cette même période, environ 43 alertes faisant état d’affrontements ou conflits impliquant les groupes armés. 57% de ce type d’alerte fut enregistré uniquement durant le mois d’août.

Les mouvements de populations pour cette même période, sont dictées par la persistance des menaces perpétuelles que constituent les groupes armés. Sur ces quatre derniers mois (de Juin à Septembre 2018), sont reportées plusieurs alertes à travers le pays dont des cas d’enlèvements aussi bien d’enfants que d’adultes des violences crées par des affrontements entre groupes armés.

Les rumeurs d’attaques ou de ripostes dans les villages ou sur les axes qui demeurent hors du contrôle de l’administration constitutionnelle, constituent une part non négligeable des raisons de déplacements de la population. La situation sécuritaire en République Centrafricaine reste fortement instable et se traduit par des déplacements forcés et prolongés.

Dans ce contexte de déplacements importants, et dans un contexte où l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) occupe la place de co-dirigeant du Cluster pour la coordination et la gestion des camps (Camp Coordination and Camp Management, CCCM), l’Organisation a déployé l’outil de Matrice de suivi des déplacements (DTM) depuis décembre 2013. De plus, l’OIM collabore avec la Commission mouvements de population (CMP) et les acteurs du Cluster représentés sur l’ensemble du territoire.