Contexte humanitaire
Depuis la fin de l’année 2016, la République Centrafricaine (RCA) traverse à nouveau une période turbulente qui se caractérise par une détérioration progressive de la situation humanitaire et sécuritaire sur toute l’étendue du pays.
La situation humanitaire est aggravée par plusieurs facteurs concomitants dont les plus importants sont la violence contre la population civile et contre les acteurs humanitaires, la vulnérabilité de la population centrafricaine, les capacités limitées de l’Etat pour répondre aux besoins de personnes affectées, l’accès limité aux zones prioritaires à cause de l’insécurité, de la dégradation des infrastructures routières et du manque de capacités logistiques (moyens de transport, fournisseurs) disponibles dans le pays.
Ainsi, 63% de la population centrafricaine, soit 2,9 millions de personnes 1 , dépend de l’assistance et de la protection humanitaire, tandis que près d’une personne sur cinq est forcée de vivre hors de chez elle.
Malgré les besoins énormes, la réponse humanitaire reste encore largement sous financée. Le Plan de réponse humanitaire présenté par les Nations Unies et les organisations partenaires pour l’année 2019 vise à apporter une assistance humanitaire d’urgence aux 1,7 million de personnes les plus vulnérables dans le pays, évalué à 430,7 millions de dollars 2 . Pourtant, l’insuffisance chronique des financements affecte négativement la capacité des acteurs humanitaires à répondre aux besoins qui, par contre, ne cessent d’augmenter.
Contraintes Logistiques
De façon générale, le pays manque d’infrastructures routières et lorsqu’elles existent, celles-ci sont limitées ou en mauvais état.
De plus, l’insécurité récurrente dans certaines zones d’intervention reste un problème majeur. La combinaison de ces deux facteurs est un frein important à la mise en place d’une chaine d’approvisionnement logistique efficace.
Les organisations humanitaires – partenaires du Cluster Logistique – ont identifié les contraintes et besoins logistiques suivants afin d’assurer l’acheminement de l’aide d’urgence aux populations affectées par la crise :
• Besoin de plate-forme de coordination et de partage d’information au niveau national et provincial.
• Améliorer l’accès physique aux zones d’interventions, en particuliers dans les “hot spots”.
• Manque de capacité d’entreposage (à Bangui et dans certaines provinces).
• Manque de capacités locales en matière de transport routier.