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République Centrafricaine : Rapport de situation, 4 mai 2021

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FAITS SAILLANTS

  • La réponse d'urgence multisectorielle a permis d'atteindre 2 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays sur le site du PK3 de Bria, où un incendie a détruit leurs abris.
  • Un an s'est écoulé depuis que le premier cas de COVID-19 a été annoncé le 14 mars 2020. Depuis, 6 107 personnes ont été testées positives et 83 sont décédées à cause du virus.
  • A Bossangoa, des milliers de déplacés retournent chez eux dans l'incertitude.
  • En janvier et février, plus de 16 000 personnes déplacées à Bangassou ont reçu une aide humanitaire multisectorielle.
  • Pour répondre aux besoins les plus urgents en 2021, les acteurs humanitaires prévoient d'assister 1,84 millions de personnes et auront besoin de US$ 444,7 millions.

RÉPONSE D'URGENCE

Un incendie dévastateur ravage un site de déplacés à Bria Plus de 2 000 personnes se sont retrouvées sans abri sur le site des personnes déplacées internes (PDI) du PK3 à Bria au centre du pays, suite à un incendie qui s'est déclaré accidentellement dans l'après-midi du 18 avril et qui a détruit 364 cases. Les vents forts de la saison sèche actuelle ont rapidement propagé les flammes à travers quatre blocs du site densément peuplé qui abrite plus de 50 000 personnes. Certains sinistrés ont trouvé refuge chez des proches, d'autres ont dormi sous les 25 abris collectifs que le HCR et INTERSOS ont mis en place avec la participation des personnes déplacées, comme première réponse d'urgence.

Les partenaires médicaux IMC et MSF se sont occupés de 103 blessés, pour la plupart des femmes, dont la majorité a souffert de l'inhalation des fumées en essayant de sauver les membres de leurs familles et leurs biens des flammes. Non seulement leurs blessures physiques font l'objet d'une attention particulière, mais l'équipe de santé mentale d'IMC a également pris en charge des patients souffrant de réactions de stress ou de chocs psychologiques.

Dès que le feu a été éteint avec l'aide des casques bleus de l’ONU, sous la direction du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les organisations humanitaires présentes à Bria ont commencé à évaluer les dégâts et à planifier la réponse d'urgence. Les réservoirs d'eau, les toilettes, les bâtiments scolaires et les installations sanitaires n'ont heureusement pas été touchés par les flammes. OXFAM continue à fournir de l'eau et à assurer le fonctionnement des installations sanitaires. Pour éviter la propagation de la COVID-19 et d'autres maladies dans les abris collectifs, des savons et des seaux ont été distribués. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué aux 364 familles sinistrées des rations alimentaires pour trois semaines afin de compenser leur perte de stocks alimentaires. Une distribution conjointe d'articles non alimentaires par plusieurs organisations humanitaires a lieu le 25 avril. Des bâches ont été distribuées pour se protéger de la saison des pluies qui approche, ainsi que des articles d'hygiène, des articles ménagers et des vêtements pour les 2 000 sinistrés afin de compenser ce qu’ils ont perdu dans les flammes.

OCHA coordonne également avec la MINUSCA pour assurer des patrouilles régulières sur le site des personnes déplacées afin de prévenir les pillages observés après l'incendie et d'atténuer les problèmes liés à la protection.

Alors que les partenaires humanitaires se concentrent sur une réponse d'urgence pour soulager les effets immédiats de l'incendie, ils ont également commencé à améliorer les conditions de vie sur le site de déplacés internes encombré – le plus grand site de la République centrafricaine. ACTED a entrepris une évaluation des risques d'incendie afin de réduire le risque de futurs incendies sur le site.

Le site PK3 de Bria a été un refuge pour les personnes déplacées depuis plusieurs années. Certains ont fui des tensions intercommunautaires, d'autres la violence et des affrontements. Certaines personnes déplacées sont venues de loin, d'autres des quartiers de la ville situés à quelques kilomètres seulement. Alors que la situation sécuritaire à Bria s'améliore et que le retour depuis le site PK3 pourrait devenir une possibilité dans un futur proche, ACTED a commencé une enquête parmi les déplacés internes sur leurs intentions de retourner. L'enquête concerne dans un premier temps les 364 familles touchées par l'incendie. Dans les semaines à venir, elle sera étendue à un échantillon représentatif de 7 400 familles qui vivent sur le site, afin d'orienter l’assistance humanitaire.

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