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République Centrafricaine: Région : Est - Rapport hebdo de la situation no 6 (12 février 2017)

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Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le Sous-bureau OCHA Bambari et couvre la période du 05 au 12 février 2017. Sur le plan géographique, il couvre les préfectures de Ouaka, Basse-Kotto, Haute Kotto, Mbomou, Haut-Mbomou et Vakaga.

FAITS ESSENTIELS

  • La reprise des combats sur l’axe Ippy-Bria à la base d’un de nouveaux déplacements de populations;

  • Afflux de déplacés signalés dans la zone de Maloum alors que la panique monte au sein de la population locale ;

  • Un camion affrété par un acteur humanitaire a été attaqué par des hommes armés entre Zémio et Mboki (Haut Mbomou) ;

  • Une crise alimentaire redoutée à Bria et villages environnants à cause des combats sur l’axe Ippy-Bria et de l’insécurité ;

  • Le village Kpokpo (90 Km au nord de Bria) vidé de sa population suite à une incursion d’hommes armés, le 5 février ;

  • Le calme est revenu à Ngakobo, mais la situation reste fragile suite à la persistance de l’activisme des hommes en armes

CONTEXTES SECURITAIRE ET HUMANITAIRE

OUAKA

  • Ippy (113 km au nord de Bambari): une reprises des combats entre la coalition FPRC-RPRC-MPC et l’UPC a été observée le 11 février sur l’axe Ippy-Bria. A l’issue de ces combats, la coalition a réussi à s’installer dans la ville d’Ippy. On dispose pour l’instant de très peu d’information sur l’impact de ces combats sur la population locale en raison de l’enclavement de la zone (réseau téléphonique non-opérationnels depuis bientôt deux mois). Toutefois, selon la MINUSCA Maurbatt, 4 civils blessés par de balles perdues ont été accueillis au CS de santé d’Ippy. Différentes sources signalent également le déplacement de populations d’Ippy et de certains villages situés sur l’axe Ippy-Bambari, notamment en direction de la zone de Maloum (voir plus bas) et vers Bambari. Le suivi de ces mouvements est en cours par les acteurs humanitaires basé à bambari. Par ailleurs, la crainte liée au risque de détérioration de la situation sécuritaire à Bambari suite cette évolution a poussé les acteurs humanitaires de Bambari à renforcer leurs mesures de précautions. Ainsi, depuis le 11 février, les staffs des agences UN ont été regroupés à la base de la MINUSCA de PK3. De leur côté, la plupart des acteurs humanitaires non-UN observent une restriction de mouvements dans la ville et dans les axes, le temps d’évaluer la situation. Les craintes de la communauté humanitaire sont liées aussi au risque d’amalgame de la part des acteurs armés, suite à la perception du rôle de la MINUSCA dans les derniers combats d’Ippy.

  • Ngakobo (Sous-préfecture de Kouango) : Le calme revenu dans la localité de Ngakobo, après les incidents de la semaine passée (cfr le sitrep du 5 février). Le 5 février, un pacte de non-agression a été signé entre les groupes armés qui étaient impliqués dans les accrochages de la semaine passée. Dans le cadre de cet accord, les deux parties ont convenu notamment de mettre fin aux hostilités qui les opposaient, et de se référer à la MINUSCA en cas de nouveau différend. Cependant, le 9 février, un ressortant d’une communauté locale a été blessé dans une attaques armée à environ 7 km de Ngakobo, sur l’axe Ngakobo-Bambari. Des représailles des membres de la communauté d’origine de la victime et du groupe armé assimilé étaient redoutées mais cela n’est pas matérialisé jusqu’à présent. Cet incident, qui illustre la persistance de l’activisme des groupes armés dans la zone, souligne la fragilité du pacte susmentionné.

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