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République Centrafricaine: Aperçu des besoins humanitaires 2016 (novembre 2015)

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BESOINS HUMANITAIRES ET CHIFFRES CLÉS

La République centrafricaine (RCA) traverse toujours une crise profonde et complexe dont les conséquences humanitaires demeurent considérables. La situation sécuritaire dans le pays reste instable et imprévisible, rendant difficile l’accès humanitaire et limitant la réponse aux besoins dans de nombreuses régions du pays. L’effondrement des infrastructures socio-économiques, le faible redéploiement des représentants de l’Etat à l’intérieur du pays, l’absence des services de base dans les sous-préfectures, la paralysie économique, ainsi que la détérioration du tissu social avec des violences intercommunautaires récurrentes ont abouti à une situation de crise humanitaire causant le déplacement de plus de 900 000 personnes.

Aujourd’hui 2,35 millions de personnes sur près de 5 millions d’habitants ont besoin d’assistance humanitaire dans au moins un secteur. Les services sociaux de base sont dysfonctionnels ou inexistants dans de nombreuses zones. 23% des formations sanitaires ne sont pas fonctionnelles en raison de manque d’équipements, de personnels et de médicaments. Les enfants, notamment dans les zones rurales, ont perdu 2 ans de scolarité. 28% de la population vit dans un état d’insécurité alimentaire. Seulement 22% de la population urbaine a accès à l’eau potable et 34% de la population en milieu rural a accès aux points d’eau protégés. Entre août et octobre 2015, les acteurs humanitaires ont assisté au moins 16 000 survivants de violences sexuelles, le plus grand nombre ayant été rapporté en octobre, principalement pendant les évènements violents qui se sont déroulés dans la ville de Bangui.

Depuis mai 2015, une sensible amélioration sécuritaire avait permis, dans certaines zones du pays, le retour de 201 185 personnes déplacées1 dans leurs zones d’origine, notamment dans les régions de l’ouest du pays. Toutefois, les récentes violences de septembre et octobre 2015 ont confirmé l’extrême volatilité de la situation, avec de nouveaux déplacements enregistrés, notamment vers des sites qui pour la plupart étaient en phase de fermeture.

Suite à l’effondrement de l’administration publique et de l’Etat de droit, les capacités des autorités du pays sont insuffisantes pour répondre aux multiples besoins humanitaires auxquels fait face la population centrafricaine. La réponse des acteurs humanitaires reste elle-même limitée, notamment pour des raisons sécuritaires. Une protection renforcée des populations et une assistance humanitaire d’urgence restent aujourd’hui les priorités pour l’ensemble de la communauté humanitaire.

L’insécurité demeure le principal obstacle pour le retour des personnes déplacées internes et des refugiés, et pour le retour au niveau de vie pré-crise de la population. Si une tendance au retour des populations déplacées a pu être observée à partir de mai 2015, les regains de violence du mois de septembre ont à nouveau accru les besoins d’assistance humanitaire d’urgence.
La protection des civils demeure la priorité majeure, particulièrement dans les préfectures de l’Ouham, Nana-Gribizi, Kémo, Ouaka, Ombella M’Poko,
Mambéré Kadei, Nana Mambéré et Ouham-Pende où les principaux groupes armés demeurent très actifs. Hormis la protection des civils, le principal besoin humanitaire est l’assistance aux populations en mouvement ou enclavées.

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