DAKAR, le 29 juillet (IRIN) - Au
moins 400 personnes - en majorité des femmes et des enfants - ont fui la
République centrafricaine (RCA) ces derniers jours pour se réfugier dans
le sud du Tchad, après que des hommes armés eurent attaqué leur village,
a indiqué jeudi un fonctionnaire des Nations unies.
Les réfugiés ont déclaré au représentant
du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et aux autorités
tchadiennes que, le 18 juillet, des hommes armés de fusils ont attaqué
leur village de Kadjama, à quelque deux kilomètres de la frontière nord
de la République centrafricaine, pillant leur maison et emportant avec
eux des vivres et des vêtements.
La nouvelle vague de réfugiés est arrivée alors que le HCR venait juste de réinstaller des milliers de réfugiés centrafricains qui vivaient sous des abris de fortune dans les villages tchadiens depuis qu'ils ont fui leur pays, en juin, pour échapper aux combats.
Cette semaine, les autorités locales du sud du Tchad ont informé les représentants du HCR à Gore, une localité située à environ 500 km au sud de la capitale N'djamena et proche de la frontière nord de la RCA, que de nouveaux réfugiés étaient arrivés.
George Menze, responsable du HCR à Gore, a confié à IRIN que son bureau a pu vérifier certaines de ces informations en se rendant mercredi avec les autorités tchadiennes dans la région frontalière.
Le HCR poursuivra ses investigations pour déterminer le nombre exact et l'emplacement des réfugiés, a-t-il ajouté.
Les réfugiés déjà repérés seront transférés le plus rapidement possible vers le camp d'Amboko près de la localité de Gore, qui héberge déjà plus de 15 000 personnes qui, pour la plupart, ont fui depuis plusieurs années la RCA en raison des violences politiques, a indiqué Menze.
Mais les fortes pluies qui rendent parfois les routes impraticables retardent l'opération de transfert, a expliqué Marie-Christine Boccoum du HCR, depuis N'djamena.
Selon le HCR, des milliers de centrafricains se sont enfuis vers le Tchad en juin pour échapper aux combats opposant les forces gouvernementales à un groupe d'hommes armés non identifiés.
Les réfugiés ont vécu des semaines entières à proximité ou dans les villages tchadiens proches de la frontière.
Le HCR a reçu une autorisation spéciale des autorités tchadiennes pour procéder au transfert des réfugiés dans un camp d'Amboko, celles-ci craignant que les pluies empêchent l'aide humanitaire de parvenir à ces réfugiés, dont bon nombre survivent grâce à des racines de plantes sauvages et à des fruits.
Dans un premier temps, le HCR estimait à 10 000 le nombre de réfugiés centrafricains répartis dans les 17 villages situés le long de la région frontalière. A ce jour, le HCR en a transféré 3 600 vers le camp d'Amboko, a indiqué Boccoum.
Selon un autre fonctionnaire du HCR, certains réfugiés ont choisi de ne pas aller dans le camp, préférant rester près de la frontière.
Les réfugiés arrivés les deux derniers mois viennent s'ajouter aux 30 000 centrafricains qui ont fui les combats en RCA en 2002 et qui vivent à Amboko et dans le deuxième camp, Yaroungou, situé aussi au sud du Tchad.
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