BANGUI, 9 janvier (IRIN) - En République
centrafricaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) a recommencé à distribuer
de la nourriture aux 84 000 personnes ayant souffert de la tentative de
coup d'état de 2001, dans les banlieues sud de la capitale, Bangui, selon
un chargé de programme de cette Agence onusienne.
Le PAM avait suspendu la distribution
dans cette zone, le 26 décembre 2002, après que ses employés aient reçu
des menaces verbales et physiques de la
part d'individus mécontents dont les noms n'apparaissaient pas sur les
listes de distribution de la nourriture.
"Nous avons reçu des menaces de civils armés prétendant appartenir à un groupe d'autodéfense et qui voulaient obtenir de la nourriture à tout prix", a confié à IRIN, mardi, le chargé de programme du PAM dans le pays, Albert Bango-Makoudou.
Lors d'une distribution menée dans le deuxième district de Bangui, des jeunes ont séquestré le chargé de logistique du PAM, qui a ensuite dû être libéré par une équipe de gardes de sécurité de l'ONU, a-t-il mentionné.
En vue de trouver des solutions à cette
situation, le PAM et les Femmes croyantes médiatrices de la paix, une ONG
locale de femmes chrétiennes qui
distribue la nourriture du PAM au sud de Bangui, ont convoqué une réunion,
le 3 janvier, avec les chefs de file du sixième district de Bangui.
"Nous avons tenu cette rencontre pour leur demander de sensibiliser leurs gens aux objectifs du projet de [distribution alimentaire] et de leur expliquer comment s'effectue le recensement des bénéficiaires", d'ajouter M. Bango-Makoudou.
En tout, 1 700 familles - soit environ 5 000 personnes - ont ensuite reçu des rations suffisantes pour un mois, comprenant de la farine de maïs, des haricots, un mélange de farines de blé et de soya, du sel et des huiles végétales. Seules les femmes ont été autorisées à représenter leurs familles au site de distribution. "On n'a signalé aucun incident, aujourd'hui. Nous pensons que le message a été compris", de commenter M. Bango-Makoudou.
Il a par ailleurs rappelé que cet effort avait d'abord ciblé les 55 000 personnes jugées les plus nécessiteuses et dont les conditions de vie s'étaient gravement détériorées par suite de la tentative de coup d'état du 28 mai 2001, qui aurait été ourdie par l'ancien président du pays, André Kolingba.
"Nous avons modifié le but du projet, en tenant [davantage] compte des personnes revenues [d'exil], des gens les plus dans le besoin et des groupes prioritaires", a confié à IRIN Albert Bango-Makoudou, jeudi.
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