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CAR

République Centrafricaine : interview de notre chef de délégation à Bangui

Après les événements qui se sont produits ces derniers jours, Georgios Georgantas, notre chef de délégation en République centrafricaine, fait le point sur la situation humanitaire.

Pouvez-vous décrire la situation humanitaire actuelle à Bangui ?

La situation humanitaire demeure préoccupante à Bangui. Il n'y a toujours pas ou presque d'électricité dans la ville et l’approvisionnement en eau n'est pas assuré, ce qui perturbe le fonctionnement des services de base, notamment médicaux. Comme d'autres organisations humanitaires, le CICR va aujourd'hui effectuer une première évaluation des besoins dans les structures de santé de la ville de Bangui. Les conditions de sécurité sont néanmoins toujours précaires en ville et continuent d’entraver les déplacements des équipes. Il est fondamental que nous puissions retrouver une capacité de travail et de déplacement dans les plus bref délais. Le CICR compte aujourd'hui environ 130 employés présents sur place. Les bâtiments servant au stockage de matériel ou de denrées ainsi qu'une grande partie des résidences du CICR ont été pillés, en partie ou en totalité. Ces actes risquent de compromettre une partie de l'action urgente du CICR en faveur des personnes touchées par les violences. Il faut que les pillages et saccages d'infrastructures médicales et humanitaires cessent immédiatement.

Quelle assistance reçoivent les populations touchées par les violences des derniers jours ?

Pour l'instant, ce sont surtout les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine qui font tout leur possible pour évacuer les blessés et recueillir les dépouilles des victimes dans la capitale. Nos équipes conduisent actuellement une première évaluation des structures sanitaires. Notre action en faveur des personnes touchées par les violences dans d'autres régions du pays, comme à Kaga Bandoro et à Ndélé, continue pour le moment, malgré une situation qui demeure très instable.

Quel message voulez-vous faire passer aux parties en présence ?

Il est fondamental que toute personne blessée, arrêtée ou détenue soit traitée avec dignité et humanité. Les pillages et les saccages d'infrastructures médicales et humanitaires doivent cesser et ce, afin que les activités d'assistance aux populations si durement touchées par la violence de ces derniers jours ne soient pas entravées.

Informations complémentaires :

CICR Bangui – Vincent Pouget : + 237 94 202 493 ou + 236 75 64 30 07
CICR Genève – Marie-Servane Desjonquères : +41 79 536 92 58