1 mai 2014 – Alors que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est en cours de déploiement, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a entamé jeudi à Bangui une visite dans ce pays.
C'est la première visite de M. Ladsous dans ce pays depuis l'adoption le 10 avril par le Conseil de sécurité d'une résolution créant la MINUSCA. Cette nouvelle Mission de maintien de la paix remplace le BINUCA, un bureau de l'ONU de consolidation de la paix établi depuis quelques années.
Dans le cadre des efforts des Nations Unies pour développer un dialogue régional et un soutien pour la MINUSCA, M. Ladsous se trouvait mercredi à Brazzaville, en République du Congo, où il a rencontré le Président Denis Sassou Nguesso. Jeudi matin, le chef des opérations de maintien de la paix s'est également rendu à N'Djamena, au Tchad, où il a rencontré le Président Idriss Déby.
Lors de son séjour en République centrafricaine, M. Ladsous doit avoir des entretiens à Bangui avec la Présidente de la République pour la période de transition, le Premier ministre et quelques membres du gouvernement, ainsi qu'avec le Représentant spécial du Secrétaire général, le général Babacar Gaye.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous. Video: MINUSCA
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies doit aussi rencontrer le Président de la Commission internationale d'enquête sur la République centrafricaine et visiter un camp de personnes déplacées à Bangui. Il doit également se rendre vendredi à Kaga Bandoro, une ville située à 245 kilomètres au nord de Bangui.
De son côté, le Directeur des opérations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Ging, a exhorté jeudi la communauté internationale à respecter sa promesse de fournir des ressources pour empêcher le pays de s’enfoncer un peu plus dans la crise.
La situation « se détériore à un rythme alarmant » et désormais chrétiens et musulmans s’accusent mutuellement alors qu’auparavant ils identifiaient les groupes armés comme source des problèmes, a dit M. Ging à des journalistes lors d’un point de presse à New York.
« Cette dimension ethnique et religieuse a entraîné une segmentation et une ségrégation des communautés. Les gens ordinaires sont radicalisés, manipulés et on leur fait croire que la ségrégation est la solution à la crise », a-t-il ajouté.
Selon M. Ging, la communauté internationale doit apporter son aide pour empêcher que le désespoir s’incruste un peu plus dans les communautés à travers le pays. Le monde doit assumer ses responsabilités, a-t-il dit. « S’il le fait, on peut changer la situation », a-t-il ajouté.