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CAR

La mairie de Bambari et la MINUSCA saluent les progrès sécuritaires dans la ville

La situation sécuritaire à Bambari, préfecture de la Ouaka (centre de la RCA), est en nette amélioration, mais la MINUSCA maintient sa posture robuste en vue de prévenir l’entrée dans la ville de la coalition du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) qui aurait des conséquences dramatiques pour les populations civiles.

« Le sentiment de sécurité a évolué mais nous restons vigilants », a déclaré le chef du bureau de la MINUSCA à Bambari, Alain Sitchet, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, la première organisée depuis une préfecture. « Il y a un grand changement, surtout avec le départ d’Ali Darassa, le chef du Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC). La population vaque librement à ses occupations malgré une certaine psychose », a pour sa part indiqué le maire de Bambari, Abel Matchipata.

Le cas d’Ali Darassa, les informations faisant état de violences commises par les éléments de l’UPC dans la Basse-Kotto ainsi que la poursuite des hostilités par le FPRC dans la zone de Bambari ont été les principaux points soulevés par les journalistes, qui intervenaient par vidéo-conférence depuis Bangui. Le Porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que la MINUSCA avait documenté plus de 200 violations et abus des droits de l’homme commis par l’UPC et le FPRC dans la Haute-Kotto et la Ouaka entre novembre 2016 et février 2017.

A propos des éléments de l’UPC, le porte-parole a précisé que des parlementaires centrafricains ont fait part à la Mission des risques que pourrait constituer la présence d’Ali Darassa dans leur localité, en ajoutant que la MINUSCA vérifie ses informations et tient à rassurer ces communautés. « Le départ de Bambari du chef de l’UPC – et de chefs anti-balakas – était prise pour empêcher la guerre dans la ville mais nous veillerons à ce que les hommes de l’UPC ne s’en prennent à d’autres communautés, dans le cadre de la protection des populations », a dit Monteiro. Quant à la distribution d’armes par la coalition du FPRC à des jeunes à Ippy, le porte-parole a de nouveau condamné ces actes et a appelé les communautés à rejeter les tentatives de manipulation de cette coalition qui prétend les protéger.

La MINUSCA a par ailleurs rappelé l’impartialité de son action tant à Bambari que dans le reste du pays, en précisant que lorsqu’elle rencontre les chefs des groupes armés « c’est pour passer des messages forts et obtenir leur engagement dans les processus de dialogue » notamment sur le DDRR. « Ce qui se passe à Bambari n’est qu’un point de départ en vue de la stabilisation définitive de la RCA », a conclu le chef du bureau local de la Mission.