La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui condamné l’assassinat de deux journalistes en Centrafrique et appelé le gouvernement de transition à assurer une meilleure protection des professionnels des médias.
Selon l’Union des journalistes centrafricains et des sources indépendantes, les journalistes Désiré Sayenga et René Padou ont été blessés par balles et poignardés le 29 avril dernier par des jeunes armés. Ils succomberont à leurs blessures le 30 avril et le 5 mai. Désiré Sayenga travaille pour le journal Le Démocrate alors que René Padou travaille pour la radio Voix de la Grâce.
« Nous condamnons avec la dernière énergie cet assassinat de deux de nos collègues. Cet acte doit être puni, ses auteurs recherchés, arrêtés et jugés », a déclaré Gabriel Baglo, directeur pour l’Afrique de la FIJ. « Les autorités du gouvernement de transition et tous les acteurs internationaux impliqués dans la résolution de la crise en Centrafrique sont interpellés pour une meilleure sécurité des citoyens y compris les journalistes », a ajouté Baglo.
L’assassinat de Sayenga et Padou a entraîné une réaction ferme des journalistes centrafricains qui ont décrété le mercredi 7 mai dernier une journée sans journaux et organisé le même jour une marche pacifique de protestation dans la capitale Bangui.
La FIJ a encouragé depuis le début de la crise sociopolitique en Centrafrique, les journalistes à rester fermes sur la défense de la liberté de la presse et leur propre sécurité. Tout en restant très préoccupée par la situation générale des professionnels des médias en Centrafrique, la FIJ a récemment appelé les journalistes à assurer une couverture très responsable de l’actualité nationale dans ce pays, dans un contexte social et politique très difficile.
Pour plus d'information veuillez contacter la FIJ au: +221 33 867 95 86/87
La FIJ représente 600.000 journalistes dans 134 pays