Messages Clés
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Dans les zones relativement calmes dans le centre, le sud, et l’ouest du pays, les nouvelles récoltes constituent la principale source de nourriture pour la majorité des ménages. Par contre, dans le nord et dans les zones du nord-ouest et sud-est où l’accès aux champs est réduit, les ménages sont plus dépendants des marchés et des produits de cueillette et continuent d’être exposés à la crise alimentaire (IPC Phase 3).
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La pluviométrie reste favorable aux activités agricoles et en raison de la situation sécuritaire globalement plus calme, l’accès à la terre pour la production est meilleur cette saison. Cependant, dans les préfectures du nord et nord-ouest des inondations ont détruit des habitations et des champs au mois d’août, en particulier dans la sous-préfecture de Birao. Outre ce facteur, l’accès réduit aux champs du fait de la menace des groupes rebelles dans le nord-ouest, les retours tardifs de PDI dans le nord pour la pratique des activités agricoles, et l’insuffisance de semences, pourraient entrainer des baisses superficies emblavées et donc des productions dans ces zones. Néanmoins, au niveau national, les productions attendues seront supérieures à la moyenne des cinq dernières années.
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Dans les grands centres urbains (villes de Bangui, Bimbo et Begoua), l’évaluation de l’impact du COVID-19 réalisée en juillet par les services statistiques du ministère du plan (ICASEES) en collaboration avec les partenaires (WFP, World Bank), indique que les emplois rémunérés principalement dans le secteur du commerce et des activités génératrices de revenu ont chuté de 26 pourcent. La baisse des revenus et du pouvoir d’achat, contraignent 21% des ménages à avoir une consommation alimentaire pauvre ou limite
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La chaine d’approvisionnement en denrées importées à partir du Cameroun, demeure toujours perturbée en raison des contrôles sanitaires aux frontières, de la dégradation du réseau routiers et des taxes illicites imposées par les groupes rebelles. De ce fait, les délais d’approvisionnement et les coûts de transport augmentent et cela impacte négativement sur les flux internes et les prix aux consommateurs. En mi-septembre, des denrées de base (maïs, manioc, riz importé) sont restés dans l’ensemble stable ou en légère baisse par rapport au mois précèdent. Toutefois, comparé à l’année passée à la même période, les prix demeurent élevés : en moyenne de 60% pour le riz importé, 28% pour le manioc et 28% pour le maïs.