3 mai 2014 – Alors qu'il effectue une visite en République centrafricaine, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a promis samedi que l'Organisation ne ménagerait pas ses efforts pour déployer comme prévu les 12.000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies dans ce pays (MINUSCA).
“J'ai tenu, le plus vite possible, après l'adoption de la résolution 2149 du Conseil de sécurité, venir personnellement en République centrafricaine pour me faire une idée encore plus précise de la situation. Pour entendre les différents acteurs et les différentes parties prenantes, pour être sûr que nous intégrerons tous ces éléments dans la vision que nous avons pour le déploiement de la MINUSCA”, a dit M. Ladsous lors d'une conférence de presse à Bangui.
Lors de sa visite, M. Ladsous a eu une série d'entretiens à la fois à Bangui et en province. Il a notamment rencontré la Présidente de transition, Catherine Samba-Panza.
“Je crois que nous sommes maintenant dans une phase où nous allons travailler d'arrache-pied pour la monter en puissance de la MINUSCA, en bâtissant sur le travail remarquable qu'avait déjà fait le Représentant spécial du Secrétaire général, le général Gaye, dans le cadre du Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA)”, a souligné le chef des opérations de maintien de la paix.
“En passant d'une mission politique à une mission de maintien de la paix, nous changeons de braquet. Il s'agit de développer, sans commune mesure en termes de chiffre les équipes civiles, de déployer, ce qui est la caractéristique d'une opération de maintien de la paix, une très importante composante militaire et policière”
Les Nations Unies prévoient de déployer dans les semaines et les mois à venir 10.000 militaires et 1.820 policiers dans le cadre de la MINUSCA.
“Il s'agit donc de créer les conditions sécuritaires pour une amélioration sensible de la situation. Il s'agit de travailler et aider au rétablissement de l'Etat centrafricain et de ses différentes institutions. Il s'agit d'aider à un processus politique”, a souligné M. Ladsous.
“Nous n'allons pas ménager nos efforts pour y parvenir et je crois que nous avons le souci de travailler avec l'ensemble des acteurs de la communauté internationale, avec nos partenaires de l'Union africaine, nos partenaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), avec les grands acteurs régionaux et tout cela dans une unité de vision”, a-t-il ajouté.