RESUME EXECUTIF
Aperçu de la crise
La RCA connait une situation d’urgence depuis les 5-6 décembre 2013. La crise a débuté en décembre 2012 lorsque la Séléka, une coalition armée menée par des groupes majoritairement musulmans du Nord-Est du pays, a entamé une campagne aboutissant à la prise de la capitale, Bangui, par un coup d’Etat le 24 mars 2013. L’incapacité du nouveau pouvoir à rétablir la sécurité dans le pays ont progressivement fait sombrer la RCA dans le chaos. À l’automne 2013, en réponse aux violences armées perpétrées par d’anciens Séléka contre la population majoritairement chrétienne, des groupes d’auto-défense – les anti-Balaka – se sont formés. Début décembre, suite à une vague de violence sans précédent à Bangui, la crise a pris une nouvelle dimension.
La crise humanitaire s’est fortement aggravée au cours des deux mois qui ont suivi les événements des 5-6 décembre 2013. Les violences ont ainsi continué à Bangui où plus de 1 200 personnes ont été tuées et 3 000 blessées à ce jour, avant d’enflammer le reste du pays, frappant en priorité l’Ouest et le Nord-Ouest de la RCA. Les groupes armés ont pris pour cible non seulement les groupes armés adverses, mais aussi des civils de religion opposée. Alors que les tensions entre Chrétiens et Musulmans n’ont cessé d’augmenter, le pays a vu la multiplication des affrontements entre civils sur une base interconfessionnelle.
Sur vote de la résolution 2127 (2013) du Conseil de Sécurité de l’ONU le 5 décembre 2013, un mandat de désarmement des combattants et de protection des civils a été confié conjointement à un contingent français de 1 600 hommes, l’opération « Sangaris », déployé en RCA les 6-7 décembre, et à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (MISCA).