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735 bénéficiaires formés à Bangui dans le cadre du programme de réduction de la violence communautaire

Mécanique, couture, commerce, conduite, informatique, élevage sont autant de filières de métiers dispensées en ce moment aux bénéficiaires du programme de réduction de la violence communautaire de Bangui. Depuis le 29 octobre 2018, 735 bénéficiaires dont 230 femmes, provenant du 4ème, 5ème, 8ème arrondissements et de Bimbo, Boeing et Sekia sont repartis dans six centres de formation où ils apprennent un métier de leur choix.

Après les phases de sensibilisation et d’enregistrement conduites par la MINUSCA, via sa section DDR, et son partenaire de mise en œuvre UNOPS, la formation au métier est l’étape la plus attendue par les apprenants. Elle suscite beaucoup d’intérêt et d’engouement chez les bénéficiaires pour qui c’est une véritable opportunité de réinsertion comme le témoigne Mathurin Ipeko, délégué des bénéficiaires de la filière commerce : « j’avais hâte de commercer cette formation car dans mon quartier j’ai vu mes amis de la précédente vague abandonner les mauvaises pratiques, telles que le vol, pour avoir une bonne formation et aussi mener très bien leurs activités. Aujourd’hui, ils arrivent convenablement à se prendre en charge. Avec cette formation, je pourrais moi aussi être un bon commerçant et bien m’occuper de ma famille ».

Les formations ont pour objectif d’inculquer des valeurs pour le vivre ensemble et la cohésion au sein des communautés avec les modules tels que le civisme, la citoyenneté et la bonne conduite. Il s’agit aussi de permettre aux bénéficiaires d’avoir des connaissances théoriques et pratiques dans les métiers qu’ils ont embrassés.

Pour garantir le succès de ces différentes activités, des structures spécialisées dans le domaine de la formation ont été mandatées pour former ces jeunes, à l’image de Jeunesse pionnière nationale (JPN), CARITAS, DON BOSCO, APSUD, AFPE et COOPIADA. « Pour avoir été formateur des précédentes vagues et de celle-ci, je peux affirmer que ces formations sont positives. Elles permettent l’autonomisation sociale et financière des bénéficiaires et contribuent aussi à réduire la violence au sein des communautés », nous confie Kabba-Beorofei Placide, formateur en commerce pour le compte de la CARITAS.

Après trois mois de formation, les bénéficiaires du programme de réduction de la violence communautaire de Bangui recevront des kits d’installation et auront un encadrement par le soin d’agents de suivis de leurs différents projets.