ANALYSE CONTEXTUELLE
Au courant de l’année 2016, la secte Boko Haram a poursuivi ses attaques transfrontalières sur la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Le conflit dans le nord-est du Nigéria a forcé plus de 85,000 nigérians à fuir les états de l’Adamawa, de Borno et de Yobe vers le Cameroun en quête de sécurité, ainsi que le déplacement interne de 198,889 camerounais dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. En début d’année, la majorité des nouveaux arrivés au camp de Minawao venaient des zones frontalières du Cameroun, où ils avaient jusqu’à lors cherché l’asile, mais dû aux incursions de Boko Haram et aux contres attaques de l’armée, ces derniers furent forcés à se replier vers l’intérieur du pays, cherchant la protection, la sécurité et une assistance humanitaire. Depuis le mois de juin, la majorité des nouvelles arrivées viennent directement du Nigéria. A la fin du mois d’Octobre, le HCR avait enregistré 58,933 réfugiés au camp de Minawao, ce chiffre comprenant les nouvelles arrivées et les nouveau-nés. Le camp continue de fonctionner au de-là de ses capacités, et, de ce fait, délivrer une assistance respectueuse des normes humanitaires internationales reste l’un des principaux défis. La région abrite aussi 25,756 réfugiés dans les villages frontaliers des départements du Logone-et-Chari (12,770) et du Mayo-Tsanaga (12,986). Les besoins des réfugiés nigérians et des communautés hôtes au Cameroun demeurent considérables. La présence marquée des forces de sécurité mais aussi la peur d’infiltrations dans les zones frontalières appelle à un renouvellement des engagements pris pour assurer le caractère civil et humanitaire de l’asile. De plus, les besoins humanitaires perdurent dans tous les secteurs. Dans le camp de Minawao, les infrastructures sanitaires doivent être améliorées et une plus grande attention doit être portée sur les approches participatives