NOS OPERATIONS
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) est une organisation humanitaire indépendante qui œuvre en faveur des droits des personnes déplacées et vulnérables en période de crise.
Le NRC Cameroun dispose d'un bureau de coordination à Yaoundé, et de cinq bureaux de terrain et sous-bureaux à Maroua, Kousseri, Buea, Bamenda et Batouri. Au 31 Août 2024, NRC Cameroun comptait 160 personnels (152 nationaux, 8 internationaux) dont 39,3% de femmes.
Contexte générale
Au cours de la période considérée (Mai - Août 2024), le contexte sécuritaire dans la région de l'Extrême-Nord a été marqué par deux opérations militaires à savoir « Lake Sanity 2 » et « Mountain Sanity » dans le Logone et Chari et le Mont Mandara. En outre, la région connaît sa saison des pluies la plus dévastatrice depuis les années 1990, affectant plus de 365 000 personnes et détruisant des milliers d'habitations et d'hectares de cultures entre autres. L'accès humanitaire est d'autant plus affecté, ce qui limite la réponse des acteurs humanitaires.
Dans la région de l’Est, la situation sécuritaire est restée relativement calme. Néanmoins, la criminalité a augmenté à Batouri, et les exigences administratives pour l'accès à certaines zones ont été renforcées, en particulier dans les localités frontalières qui connaissent diverses alertes de sécurité. En outre, une augmentation des accidents de circulation le long de la route N1 reliant les régions de l'Est et de l'Adamawa a été observé, en raison de la détérioration de l'état des routes.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest continuent d’être témoins de violents affrontements entre les forces de défenses et de sécurité, et les groupes armés non étatiques. Plusieurs enlèvements de civils ont été observés, de même que des extorsions, des destructions de biens et plus de 30 jours de villes fantômes.
L'utilisation accrue d'engins explosifs improvisés (EEI) et les restrictions de mouvement ont par ailleurs exacerbés les tensions. De plus, les opérations militaires du Gouvernement se sont intensifiées, entraînant la mort de plusieurs commandants de groupes armés non étatitiques. Parallèlement, le personnel des ONGs a été très souvent pris pour cible, en particulier dans le cadre des programmes de documentation civile, rendant leurs opérations encore plus difficiles et dangereuses.