Cameroun : Rapport de situation, 22 décembre 2023

FAITS SAILLANTS

• Insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue : 2,9 millions de personnes affectées entre octobre et décembre 2023

• Le Coordonnateur Humanitaire a.i. en visite de terrain à Maroua

• Les violences continuent d’affecter les populations dans la région du Sud-Ouest

• Réponse à l’épidémie de choléra dans la région du Sud-Ouest

• 16 jours de plaidoyer pour la fin des violences faites aux femmes et aux filles

RÉPONSE D'URGENCE

Les formations sanitaires continuent d'être des cibles dans les régions de l'Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun

Des violences contre les infrastructures et le personnel de santé continuent d'être signalées dans les zones touchées par les crises au Cameroun. De janvier à juillet 2023, au moins 16 incidents de violence ou d'obstruction aux soins de santé ont été signalés, notamment 12 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et 4 dans l'Extrême-Nord. La plupart des incidents ont affecté les prestataires de soins de santé nationaux opérant dans les structures de santé. Ces incidents comprenaient des menaces, des violences et des enlèvements par diverses parties. Certaines infrastructures sanitaires ont été endommagées et du matériel médical a été pillé. Cette situation a un impact considérable sur l'accès des communautés touchées par la crise, aux services de soins de santé primaires. Dans l'Extrême-Nord, certaines structures sanitaires sont fermées depuis plusieurs années car elles ont été attaquées à plusieurs reprises par des groupes armés non-étatiques (GANE). Dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, plusieurs personnels de santé a démissionné par crainte de représailles de la part des parties à la crise.

En 2022, les incidents signalés concernant les soins de santé ont triplé par rapport à 2021. Le « Safeguarding Health in Conflict Coalition » a signalé plus de 31 incidents de violence ou d'obstruction aux soins de santé au Cameroun en 2022, contre 10 en 2021. Le rapport indique qu'au moins 6 agents de santé ont été tués, 35 ont été enlevés et 12 arrêtés en 2022.

Malgré ces difficultés, les partenaires humanitaires continuent de fournir des services vitaux aux populations touchées par la crise, y compris dans les zones difficiles d'accès.