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Cameroun | Région de l’Extrême-Nord | Rapport sur les Déplacements Round 15, 03 – 15 Septembre 2018

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RÉSUMÉ

La Matrice de Suivi des Déplacements, (Displacement Tracking Matrix – DTM, en anglais), est un outil de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui permet de suivre et de surveiller les déplacements et la mobilité des populations. Elle collecte des informations à différents niveaux, les traite et les diffuse, afin de garantir aux acteurs humanitaires, aux gouvernements et autres acteurs intéressés, une meilleure compréhension des mouvements et de l’évolution des besoins des populations déplacées : les facteurs d’influence, les moyens et durées de déplacement, les intentions futures des migrants, leurs conditions de vie et encore bien d’autres éléments sont autant d’informations recherchées et récoltées auprès des populations déplacées elles-mêmes.

Ce rapport donne un aperçu de la situation dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun, où l’insécurité liée aux violences de groupes extrémistes armés, et dans une moindre mesure les phénomènes climatiques ont donné lieu à d’importants mouvements de population. Les informations présentées dans ce rapport ont été recueillies auprès des personnes déplacées avec l’accord et le soutien des autorités locales, entre le 3 et le 15 Septembre 2018.

La population déplacée est estimée à 387 035 individus : 244 347 personnes déplacées internes (PDI), 41 763 réfugiés hors camp et 100 925 retournés.

806 villages ont été recensés, dont 4 nouveaux villages. 66 des villages évalués n’accueillent plus d’individus des populations cibles.

2 94,4% des populations déplacées le sont en raison du conflit armé qui a lieu dans la région. 5,3% des déplacements sont causés par des inondations, la sécheresse et d’autres facteurs climatiques. Moins d’un pourcent des déplacements sont causés par d’autres raisons non spécifiées.

La population déplacée est composée à 50% d’hommes.

La population déplacée est composée à 50% de femmes.

65% de la population est composée de jeunes et d’enfants de moins de 18 ans.

Les personnes de plus de 60 ans représentent 3% des déplacés.

43% des ménages déplacés vivent au sein de communautés hôtes, 23% vivent dans des sites spontanés, 18% ont pu réintégrer leurs maisons, 12% vivent en location, 4% vivent dans leurs domiciles personnels, moins d’un pour cent vivent dans les centres collectifs et en plein air.

Le nombre des retournés a augmenté de 9% pour s’établir à 100 925 personnes.
Le nombre de personnes déplacées internes a augmenté de 7% pour s’établir à 244 347 personnes.
Le nombre de réfugiés hors camp a augmenté de 6% pour s’établir à 41 763.