POINTS SAILLANTS Dans les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari, l’accès humanitaire a été perturbé par l’insécurité régnant dans les localités de la frontière avec le Nigeria et dans les îles du Lac Tchad. Entre janvier et octobre 2024, certains mouvements des partenaires humanitaires ont été entravés par la poursuite des activités des groupes armés non étatiques (GANEs), les opérations militaires et l’impact de la saison des pluies sur les infrastructures routières. Au moins vingt-trois incidents liés aux EEIs ont été enregistrés, dont huit pendant le premier semestre de l’année.
Au moins douze personnes ont été tuées, dont six civils. Des véhicules ont été endommagés et du bétail a été tué, notamment à Bargaram, le 2 mars 2024. Cette situation a conduit certaines organisations à suspendre temporairement leurs activités par mesure de sécurité.
Durant cette période, au moins neuf incidents dans des centres de santé ont été enregistrés, notamment à Tourou (Mayo-Tsanaga) le 24 juin, à Amchidé (Mayo-Sava) le 24 juin, et à Tchika (Logone-et-Chari) le 6 avril, perpétrés par les GANEs et des individus non identifiés. Ces incidents concernaient principalement des cambriolages, des actes de vandalisme sur les bâtiments, le vol d’intrants médicaux et l’incendie d’une ambulance. Au moins cinq incidents ont été enregistrés dans les structures éducatives, en particulier dans le Logone-et-Chari, où des tables-bancs et des toitures de plusieurs écoles ont été emportées, notamment à Tchika le 11 mars, à Bargaram le 2 juin et à Chahak le 18 juin.
Les opérations humanitaires ont également été entravées par un incident de « violence contre le personnel humanitaire », notamment l’enlèvement de trois employés d’une ONG internationale par un GANE, le 10 janvier 2024 dans la localité de Yémé (Mayo-Sava). Cet incident a conduit à la suspension temporaire des activités humanitaires par certaines organisations. Le personnel a été libéré en avril et la quasi-totalité des acteurs ont repris les activités dans la zone.
Au 18 octobre 2024, plus de 459 000 personnes ont été affectées, plus de 56 000 maisons ont été détruites, ainsi que des dizaines de milliers d'hectares de cultures par les inondations. L’accès à plusieurs localités affectées par les inondations, telles que Blangoua, Makary, Goulfey dans le Logone-et-Chari, Zina (arrondissement du Logone Birni) et Kaï-Kaï, Vélé, Guémé et Maga dans le Mayo-Danay, a été fortement perturbé, malgré les efforts menés par les partenaires humanitaires.
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