RÉSUMÉ
La Matrice de Suivi des Déplacements, (Displacement Tracking Matrix (DTM) en anglais), est un outil de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui permet de suivre et de surveiller les déplacements et la mobilité des populations. Elle collecte des informations à différents niveaux, les traite et les diffuse, afin de garantir aux acteurs humanitaires, aux gouvernements et autres acteurs intéressés, une meilleure compréhension des mouvements et de l’évolution des besoins des populations déplacées : les facteurs d’influence, les moyens et durées de déplacement, les intentions futures des migrants, leurs conditions de vie et encore bien d’autres éléments sont autant d’informations recherchées et récoltées auprès des populations déplacées elles-mêmes.
Ce rapport donne un aperçu de la situation dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun, où l’insécurité liée aux violences de groupes extrémistes armés, et dans une moindre mesure les phénomènes climatiques ont donné lieu à d’importants mouvements de population. Les informations présentées dans ce rapport ont été recueillies auprès de personnes déplacées entre le 2 et le 13 octobre, avec l’accord et le soutien des autorités locales.
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La population déplacée est estimée à un total de 335 016 individus : 241 987 personnes déplacées internes, 29 337 réfugiés hors camp et 63 692 retournés.
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743 villages ont été recensés, dont 14 nouveaux villages. 60 des villages évalués n’accueillent plus d’individus des populations cibles.
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92% des populations déplacées le sont en raison du conflit armé qui a lieu dans la région.
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8% des déplacements sont causés par des inondations et autres facteurs climatiques.
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La population déplacée est composée à 51% d’hommes.
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La population déplacée est composée à 49% de femmes.
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67% de la population est composée d’enfants de moins de 18 ans.
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Les personnes de plus de 60 ans représentent 3% des déplacés.
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47% des ménages déplacés vivent au sein de communautés hôtes, 23% vivent dans des sites spontanés, 16% vivent en location, 14% ont pu réintégrer leurs maisons, et moins d’un pourcent vivent dans des centres collectifs et en plein air.