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Résultats clés
Le sixième cycle de collecte de l’enquête de suivi Données en situations d’urgence (DIEM-Suivi) de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a eu lieu dans dix régions du Cameroun entre le 11 septembre et le 22 octobre 2024.
Les ménages camerounais font face à des chocs sociaux, économiques et climatiques qui impactent leurs revenus et leur sécurité alimentaire. La dépendance à la production agricole comme source principale de revenus, combinée à des problèmes d’infrastructures et à une augmentation des prix alimentaires, accroît leur vulnérabilité.
Malgré une diversification des cultures, les ménages agricoles sont confrontés à des défis qui limitent leur production: 35 pour cent ont réduit les surfaces cultivées et 44 pour cent observent une baisse des rendements. Des difficultés majeures demeurent (accès insuffisant aux engrais et aux pesticides, pénuries d’eau, maladies végétales, ravageurs) et la commercialisation des productions reste complexe.
Les éleveurs rencontrent d’importantes difficultés, tant au niveau de la gestion quotidienne que de la commercialisation: 63 pour cent d’entre eux rapportent une diminution de leur cheptel. Les défis incluent une baisse de la demande des acheteurs habituels, des coûts de transport élevés, des prix de vente bas et des pertes liées au transport.
L'insécurité alimentaire reste une préoccupation majeure, avec des disparités régionales significatives. Selon l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (échelle FIES), 62 pour cent des ménages sont en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave et 17 pour cent en insécurité alimentaire grave. Pour faire face, une majorité des ménages adoptent des stratégies d’adaptation de crise. Ces défis sont exacerbés par des facteurs économiques, des conflits locaux, des catastrophes naturelles, des infrastructures défaillantes et la hausse des coûts des carburants.
Les ménages interrogés demandent à 96 pour cent une aide dans les six mois suivant l’enquête, notamment des intrants agricoles, une aide financière, des infrastructures agricoles et une assistance alimentaire.