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Bulletin d'information No. 1055 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
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LIBERIA: Des ONG exhortent la communauté internationale à reconnaître les besoins du pays

Des organisations non gouvernementales internationales ont exhorté la communauté internationale à « reconnaître l'existence d'une crise au Liberia et la nécessité d'un appui continu aux ONG internationales pour les activités de secours, de reconstruction et de développement ».

Le « revirement dans l'aide humanitaire pour le développement et dans la reconstruction au Liberia a un impact sérieux et négatif sur les éléments les plus vulnérables de la population du pays », ont relevé les dix-sept ONG internationales, notamment Action contre la faim (ACF), Action Aid, Adventist Development and Relief Agency (ADRA) et l'American Refugee Counsel (ARC).

Une nouvelle flambée de violence entre les forces gouvernementales et les groupes armés hostiles au gouvernement dans le comté de Lofa, au nord du Liberia, « exige une nouvelle réponse d'urgence », selon le communiqué, signé également par Children's Aid Direct (CAD), Concern, Handicap International, International Rescue Committee (IRC), Lutheran World Federation/World Service (LWF/WS) et Merlin.

Les autres signataires du document, daté du 30 août et intitulé 'Situation Report on INGO's Operative in Liberia' étaient le Movimiento por la Paz, el Desarme y la Libertad (MPDL), Médecins Sans Frontières (MSF) Belgique, Oxfam, Save the Children's Fund (SCF/UK, United Methodist Committee on Relief (UMCOR), Vétérinaires Sans Frontières (VSF) et World Vision (WV).

Le nombre des personnes déplacées à l'intérieur enregistrées depuis mars 2001 s'élève à 35 137, tandis que 12 000 autres Libériens étaient enregistrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à l'est de la Sierra Leone, et 4 563 en Côte d'Ivoire, ont précisé les ONG internationales. Elles ont ajouté que les déplacés continuaient à aller au comté de Gbarpolu, immédiatement au sud de Lofa.

Selon le communiqué, l'appui des donateurs aux ONG internationales au Liberia a considérablement diminué depuis janvier 2000. « Ceci a directement affecté l'appui que les ONG internationales procurent aux personnes vulnérables au Liberia », ont-elles poursuivi. « Les ONG internationales revoient à la baisse leurs programmes de reconstruction et de développement en raison des contraintes financières ».

Les ONG internationales ont indiqué que « dans l'immédiat, les besoins non alimentaires des déplacés étaient largement couverts », mais que « la majorité des agences qui interviennent n'auront pas les ressources suffisantes pour maintenir les programmes actuels en faveur de la reconstruction et du développement, ou pour les secours d'urgence, au-delà du 31 décembre 2001 ».

Elles ont donc appelé les donateurs internationaux à « réévaluer leurs positions respectives au regard de l'assistance humanitaire au Liberia, tant dans le domaine du développement que dans celui de la réponse d'urgence ».

« La souffrance humaine ne cesse d'augmenter », ont-elles conclu.

COTE D'IVOIRE: Appel d'urgence de l'OMS pour recueillir 2,9 millions de dollars contre la fièvre jaune

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a informé ce mercredi qu'elle lançait un appel urgent pour recueillir un montant de 2,9 millions de dollars afin de combattre « une éventuelle épidémie désastreuse de fièvre jaune à Abidjan » en Côte d'Ivoire.

L'argent sera utilisé dans une campagne de vaccination qui requiert près de trois millions de doses de vaccin. L'OMS a annoncé qu'elle s'apprêtait à livrer « dès que possible » à Abidjan des vaccins provenant d'un stock international. Elle a souligné qu'une action rapide était nécessaire pour acheter des stocks de vaccins et pour les livrer rapidement à la Côte d'Ivoire « afin d'éviter que cette inquiétante flambée ne se transforme en catastrophe humanitaire ».

Il y a eu une vingtaine de cas suspects de fièvre jaune à Abidjan -notamment quatre décès - et six ont été confirmés. Des cas suspects ont aussi été signalés dans d'autres parties du pays, toujours selon l'OMS qui a ajouté que « tout porte à croire que le nombre officiel des cas reste nettement en deçà de la réalité».

La fièvre jaune, une maladie véhiculée par un moustique, peut se propager très rapidement dans les zones urbaines à forte densité, et faire des milliers de morts. Les symptômes commencent à apparaître après une période d'incubation de trois à sept jours.

L'OMS a informé qu'à l'issue de la confirmation des premiers cas à Abidjan, le gouvernement ivoirien a fait appel à elle pour l'aider dans la mobilisation de fonds internationaux afin de fournir une aide financière et technique. Une équipe d'évaluation rapide de l'OMS se trouve à Abidjan et s'emploie, avec le ministère de la Santé publique, à mettre sur pied une opération de lutte contre la flambée.

GHANA: La Croix Rouge fournit de l'aide aux victimes des inondations

Des volontaires de la Croix Rouge dans la Upper-East Region du Ghana a offert tout son stock d'urgence de 40 couvertures aux victimes des inondations dans la localité de Bolatanga, a annoncé mercredi à IRIN Sullay Sumani, le coordinateur national de la Société chargé de la préparation aux catastrophes et des secours.

« C'est tout ce qu'ils avaient », a-t-il expliqué.

Une équipe d'évaluation de la Croix Rouge est partie pour la localité mercredi afin de déterminer le nombre des personnes nécessitant une aide, les dégâts et le montant de l'aide requis.

Les inondations, qui avaient commencé lundi après quatre heures d'averses, sont dues principalement au mauvais drainage et aux bâtiments érigés sur des voies d'eau, a rapporté le journal 'Daily-Graphic'. Les services des pompiers, la police et les fonctionnaires de l'Organisation de gestion des catastrophes nationales [National Disaster Management Organisation] ont porté secours aux habitants, réfugiés sur leurs toits. M. Sumani a ajouté que des équipes de volontaires des secours de la Croix Rouge ont fourni les premiers soins.

SIERRA LEONE: La Croix Rouge assiste les nécessiteux à Kenema

Des bénévoles de la Croix Rouge ont commencé la distribution d'articles non alimentaires à des groupes, à des institutions et à des organisations à Kenema, une localité du sud-est, avait rapporté lundi l'agence de presse officielle SLENA.

Le responsable des secours de la Croix Rouge, Constant Kargbo a indiqué que l'assistance était fournie avec l'appui du Comité International de la Croix Rouge (CICR) pour permettre aux groupes et aux institutions viables de s'occuper d'eux-mêmes. Il a précisé que la Croix Rouge avait aidé 6 528 personnes en juillet, et 2 463 en août, en distribuant des couvertures, des matelas, des bâches en plastique, des seaux, des ustensiles de cuisine et des vêtements d'occasion.

SIERRA LEONE: Les combattants doivent désarmer par groupes de dix

En vertu des nouvelles règles de désarmement, il sera requis des combattants sierra léonais de désarmer par groupes de dix ou plus, et non plus individuellement, a rapporté Sierra Leone Web.

Selon ces règles, publiées par le Comité national pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion, les deux-tiers des combattants de chaque groupe doivent rendre leurs armes, a poursuivi Sierra Leone Web. Les groupes qui tenteront de ne rendre que les munitions ne seront pas acceptés.

Une fois que le désarmement aura été déclaré terminé dans un district, les personnes possédant encore des armes ou des munitions disposeront d'une semaine pour les rendre ou seront l'objet de poursuites, a rapporté le service d'information en ligne, en citant un communiqué du NCDDR.

L'opération de désarmement se déroule actuellement dans le district de Koinadugu, au nord du pays, et à Moyamba au sud. La Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), qui supervise le processus dans les centres de réception, a informé que 17 242 combattants avaient désarmé entre janvier, lorsque l'exercice avait débuté, et le 4 septembre.

NIGERIA: Le gouvernement projette de venir en aide aux victimes des inondations

Des plans ont été élaborés pour fournir une assistance d'urgence aux personnes déplacées la semaine dernière par des inondations au nord du Nigeria, a informé mercredi le directeur de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).

Des dizaines de personnes auraient péri tandis que des milliers furent déplacées par les inondations qui ont balayé l'Etat de Kano et celui de Jigawa voisin, après que les eaux qui ont débordées de deux barrages eurent provoqué des crues des rivières Kano et Hadejia. Des grandes surfaces agricoles et de nombreux villages ont été inondés.

« Nous y sommes allés pour évaluer la situation et nous sommes entrain de fournir une assistance aux victimes », a indiqué à IRIN la directrice générale de NEMA, Remi Olowu. Elle a ajouté que, jusqu'à présent, NEMA a compté 15 000 déplacés à Kano tandis que les chiffres pour l'Etat de Jigawa et du bilan des pertes humaines étaient encore à préciser.

Le porte-parole de la Croix Rouge nigériane, Abiodun Orebiyi a déclaré à IRIN : « Notre dernier rapport indique plus de 48 000 déplacés, mais nous n'avons enregistré que 20 décès ». Il a précisé qu'il attendait des mises à jour des agents de la Croix Rouge sur le terrain.

Des habitants et d'autres sources locales dans la région la plus touchée par les inondations ont signalé que plus de 100 personnes pourraient avoir péri.

M. Orebiyi a souligné que la Croix Rouge avait fourni une assistance d'urgence aux victimes des inondations à Kano et qu'elle évaluait les besoins à Jigawa. Il a poursuivi que de nombreux déplacés avaient des abris de fortune dans des bâtiments scolaires ou sur les places des marchés. Il est à craindre, a-t-il averti, qu'ils contractent des maladies comme le paludisme, la pneumonie et le choléra, du fait de la présence conjuguées des moustiques, du froid et de l'eau insalubre.

NIGERIA: Une faction de l'OPC cessera l'activité de vigilance

Une faction radicale de l'Oodua People's Congress (OPC), basé à Lagos, a annoncé qu'elle cessera toutes ses activités de vigile après l'arrestation de son chef de file, Ganiyu Adams, ont indiqué les médias.

La faction de M. Adams est devenue tristement fameuse à cause de ses meurtres extrajudiciaires et de ses exécutions de criminels présumés dans la région de Lagos. Le groupe est sous le coup d'une interdiction depuis novembre 1999, après avoir incité à des émeutes ethniques qui s'étaient soldées par des centaines de morts. Un mandat d'arrêt avait été émis contre M. Ganiyu et, après quelques mois de fuite, il a été arrêté le 22 août et doit répondre de 22 chefs d'accusation de meurtre, de vol et de possession illégale d'armes.

L'OPC a pour but de défendre les intérêts du peuple Yoruba, l'une des principales ethnies du Nigeria.

NIGER: Lancement d'une campagne contre le paludisme

Le gouvernement du Niger a lancé une campagne nationale visant à réduire l'incidence et l'impact du paludisme dans le pays, a informé la PANA qui citait le ministre de la santé par intérim, Ari Ibrahim, à l'occasion du lancement de la campagne lundi. Chaque année, on relève 850 000 cas de paludisme au Niger, ce qui à l'origine d'un déficit annuel de 15 milliards de CFA (20,2 millions de dollars), notamment 8,1 millions de dollars pour absence, et 12,1 millions de dollars dépensés pour le traitement, a ajouté la PANA en citant M. Ibrahim.

La campagne tend surtout à encourager la population à conserver les maisons, les rues et les places publiques propres et à dormir sous des moustiquaires imprégnés d'insecticides. Le ministère a aussi instamment invité le public à se rendre dans les hôpitaux et dans les centres de santé dès qu'il commence à ressentir les symptômes du paludisme, a encore rapporté la PANA. La campagne s'inscrit dans le cadre de l'initiative multisectorielle 'Faire reculer le paludisme', lancée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1998 pour éliminer la maladie.

TCHAD-CAMEROUN: L'OMS informe que 116 personnes sont mortes du choléra

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a informé que 116 personnes sont mortes du choléra dans le sud-ouest du Tchad au 4 septembre. Elles faisaient partie des 3 557 cas enregistrés depuis le début de l'épidémie en juin. Le ministère tchadien de la Santé, l'OMS et Médecins Sans Frontières surveillent l'épidémie. Au Cameroun voisin, 158 cas ont été diagnostiqués, dont trois ont débouché sur un décès, a précisé l'OMS.

Abidjan, le 5 septembre 2001

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