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Côte d'Ivoire

Retranscription du point de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du 02 mai 2014

Kadidia Ledron (Porte-parole de l’ONUCI) : Mesdames et messieurs, bienvenue à ce point de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Je salue tous les auditeurs d’ONUCI FM ainsi que tous les internautes qui nous écoutent et nous suivent à Abidjan et dans les différentes régions du pays. J’en profite pour rappeler l’adresse du site web de l’ONUCI www.onuci.org Vous pouvez aussi suivre les activités de la Mission via Twitter @ONUCINFO et sur facebook.com/onuci

Je voudrais commencer par les activités de la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Mme Aïchatou Mindaoudou.

Mme Mindaoudou a pris part à l’audience accordée le 17 avril par le Chef de l’Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara à une délégation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) composée du Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, M. Jeffrey Feltman, du Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, M. Saïd Djinnit.

Auparavant, la Représentante spéciale a rencontré le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés Publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly. Les deux personnalités ont évoqué entre autres, les questions liées à l’opération d’exhumation des corps des victimes de la crise postélectorale et au texte sur la gestion des Maisons d’arrêt adopté, mercredi en Conseil de ministres.

Le 22 avril, Mme Aïchatou Mindaoudou, a eu une séance de travail avec le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, M. Guillaume Kigbafori Soro. Les deux personnalités ont fait un tour d’horizon de la situation sociopolitique du pays et discuté notamment du dialogue politique et des conditions nécessaires à la tenue d’une élection apaisé en 2015.

Plus tôt dans la matinée, elle s’est rendue au siège du Front populaire ivoirien (FPI) dans le cadre d’une rencontre avec la Direction du parti. A l’issue de la rencontre, Mme Mindaoudou a exhorté le FPI et le Gouvernement à la reprise des négociations, rappelant que le dialogue demeurait la seule voie dans le cadre du processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Elle s’est également félicitée de l’état d’esprit constructif qui a prévalu lors des différents échanges.

La Représentante spéciale était sur le terrain les 24 et 25 avril, lors de la 33e édition des Journées des Nations Unies (JNU) qui s’est déroulée dans la ville de Bouaflé, la capitale de la région de la Marahoué. A Bouaflé, elle a discuté de la consolidation de la cohésion sociale avec les autorités administratives, les élus et les cadres avec à leur tête le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, M. Charles Koffi Diby.

Lors de ces JNU, Aïchatou Mindaoudou, s’est rendue, le 24 avril, auprès des populations d’Angovia qui recevaient celles du village d’Allahou Bazi. Elle leur a exprimé son soutien et sa compassion et salué leur volonté commune de tourner la page des incidents intercommunautaires malheureux survenus en juillet 2013 et surtout de continuer à vivre ensemble dans la fraternité.

Au plan sécuritaire, la situation sécuritaire générale dans l’ensemble du pays est calme. Durant la quinzaine écoulée, la force onusienne a effectué au total 3707 patrouilles terrestres et aériennes. La force de l’ONUCI, la force Licorne et les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), poursuivent leur étroite collaboration en matière de sécurité.

Comme vous le savez le Conseil de sécurité dans sa Résolution 2112 a conféré à l’ONUCI un mandat de protection des civils. Raison pour laquelle la force de l’ONUCI doit être en mesure d’intervenir en tout lieu et en tout temps. Ce qui nécessite l’organisation régulière par la force onusienne d’exercices aériens et terrestres.

C’est ainsi que la force de l’ONUCI a organisé du 22 au 25 avril, sur l’axe Man, Duékoué, Guiglo et Taï, une manœuvre terrestre avec l’appui d’hélicoptères d’attaque.

Sur le plan des actions civilo-militaires (ACM), les équipes médicales des différents contingents de la force ont procuré, au cours de la quinzaine écoulée, des soins médicaux gratuits à environ 1932 patients dont un nombre important de femmes et d’enfants. Du 23 au 25 avril dernier, à l’occasion des Journées des Nations Unies à Bouaflé dans la région de la Marahoué à plus de 300 km au centre-ouest d’Abidjan, les casques bleus ont offert des consultations médicales gratuites à plus de 260 personnes. Le bataillon marocain (MorBatt) a également offert un important lot de médicaments à l’hôpital de Bouaflé. Par ailleurs, plus de 478 900 litres d’eau potable ont été distribués aux populations dans certaines localités en raison des pénuries d’eau. Enfin, le Bataillon marocain a offert ce mercredi 30 avril, 20 kits scolaires aux élèves de l’école primaire de Tiolé-Oula, à environ 18 km au sud de Taï sur l’axe Taï-Zriglo.

Je vais vous parler à présent de la police onusienne (UNPOL) qui a poursuivi son appui à la police et à la gendarmerie ivoirienne, notamment dans les domaines de la protection des populations civiles, de l’ordre public, du renforcement de capacités, du mentorat et de la colocation.

Au cours de la quinzaine dernière 2596 patrouilles simples, mixtes et conjointes ont été effectuées, sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Aux frontières les forces de sécurité poursuivent leur coopération et continuent d’assurer une veille opérationnelle permanente. UNPOL a également poursuivi ses activités dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et les maisons d’arrêt sur toute l’étendue du territoire. Les colocations se sont également poursuivies lors des patrouilles mixtes et d’assistance au niveau des unités de police et de gendarmerie ivoiriennes.

Sur la semaine écoulée et la semaine à venir, un total de 860 policiers, gendarmes et élevés sous-officiers ivoiriens auront amélioré leurs compétences dans les domaines du maintien de l’ordre, de la police de la circulation routière, des techniques de signalisation judiciaire, des techniques de recherche d’information, de la prévention et de la lutte contre le terrorisme. Ces formations incluent aussi le Genre et la prévention contre le VIH/SIDA.

Concernant la Division du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de l’ONUCI, du 16 au 29 avril, la Mission a poursuivi son appui à l’ADDR (Autorité du Désarmement, Démobilisation et Réintégration).

Cet appui s’est traduit par un soutien aux opérations de désarmement et démobilisation conduites par l’ADDR sur le site d’Anyama plus précisément pour 6 opérations aux cours desquelles 78 ex-combattants ont été désarmés et 2,545 munitions collectées. Ces ex-combattants participeront aux projets de réintégration de l’ADDR, menant aux métiers des transports, de la protection civile et du commerce.

L’ONUCI poursuit son appui aux activités de réinsertion de l’ADDR notamment à San Pedro où 76 ex-combattants ont participé au projet de réinsertion de l’ADDR menant aux métiers de revalorisation des déchets plastiques.

La Division des Droits de l’Homme et la composante VIH/SIDA ont apporté leur appui à l’ADDR pour sensibiliser et informer des ex-combattants.

Cette semaine, à la demande de l’ADDR, le service anti-mines (UNMAS) a procédé à une opération de destruction d’armes récupérées lors des opérations de désarmement des ex-combattants et stockées à Korhogo. Le 29 avril, un total de 124 armes, dont 41 armes fonctionnelles marquées par l’ADDR et 83 armes non fonctionnelles) ont été détruites à Korhogo. Depuis 2011, UNMAS a apporté un soutien technique aux institutions nationales en charge du processus de DDR pour assurer la destruction de plus de 6,900 armes en Côte d’Ivoire.

La Division de la Réforme du Secteur de la Sécurité appelé RSS était à Abengourou à 210 km, à l’est d’Abidjan, le lundi 28 avril avec les autorités et la société civile pour échanger sur la dimension locale de la réforme du secteur de la sécurité dans le cadre d’un séminaire organisé par le Secrétariat du Conseil National de Sécurité (S-CNS), avec l’appui de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). A l’issue des travaux en atelier, les participants ont fait une proposition sur la mise en place, l’organisation et le fonctionnement d’un Conseil de sécurité régional.

S’agissant de la Division des Droits de l’Homme, pendant la semaine du 23 au 30 avril 2014, 04 sessions de sensibilisation à la promotion et au respect des Droits de l’Homme ont été organisées à l’intention des populations des localités d’Ayamé, de San-Pedro, de Sassandra et de Touleupleu. Au total, 1.612 personnes dont 600 élèves, 13 gendarmes, des FRCI, des responsables administratifs et communautaires, ont pris part à ces séances de sensibilisation qui ont porté sur les violences sexuelles, la prévention et la prohibition de la torture ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants.

La DDH a apporté son appui à la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) dans le cadre de l’organisation de l’atelier de restitution et d’évaluation de la phase pilote de prise des dépositions des victimes et témoins, conduite dans huit localités du 28 février au 12 mars. Le 29 avril, la DDH a organisé à l’intention des partenaires nationaux et internationaux et en particulier des organisations de la société civile, au siège de l’ONUCI à Abidjan, la retransmission en direct de l’exposé de la situation des Droits de l’homme en Côte d’Ivoire, examinée par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU lors de la session de l’Examen Périodique Universel (EPU) à Genève. Cette activité a été organisée en collaboration avec la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH-CI) et en partenariat avec le Comité de Suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’EPU.

Dans le cadre de son appui aux médias, le Bureau de l’Information Publique de l’ONUCI a organisé les 29 et 30 avril, dernier à Korhogo, un atelier de réflexion et d’échanges sur le leadership féminin, médias et développement local.

Durant deux jours, une trentaine de participants venus des différents départements du District des Savanes ont réfléchi et échangé sur des thématiques de la cohésion sociale, des violences basées sur le Genre, de la gestion de la rumeur, du Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et bien sûr du leadership féminin.

Les femmes ont mis en exergue la prise en compte du développement local et leur volonté de briguer des postes électifs ainsi que la nécessité de renforcer la contribution des médias à la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). L’une des recommandations clé issue de cette rencontre est la prise en compte par les radios de proximité des activités des mutuelles des femmes de la région des Savanes.