Bandolé, village de la Sous-préfecture de Sorobango situé à 486 km au nord-est d’Abidjan, dans le département de Bondoukou, a accueilli mercredi 14 mai 2014, la traditionnelle caravane de sensibilisation et d’échanges entre l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et les populations ivoiriennes, dénommée ONUCI-Tour.
A cette occasion, Annita Traoré, la responsable du Bureau des Affaires Civiles de la Mission à Bondoukou, a abordé le thème de la récurrence du conflit éleveurs-agriculteurs dans la région. Elle a ainsi demandé aux populations de saisir systématiquement le chef de village, le Sous-préfet, la gendarmerie ou le préfet de région en cas de dégâts causés sur leurs cultures par les animaux en divagation afin d’obtenir réparation du préjudice.
« Un mécanisme de résolution des conflits éleveurs-agriculteurs existe allant jusqu’à l’indemnisation des victimes. Evitez de régler vous-mêmes vos différents, ou de faire appel aux chasseurs traditionnels Dozos qui n’ont aucun pouvoir légal », a-t-elle expliqué.
Le Sous-préfet de Sorobango, Alexandre Kouadi N’Dri a, pour sa part, demandé aux populations de continuer à accorder respect et considération aux autorités locales et coutumières. « Ce qui fait la force de Bandolé, c’est le respect que sa population a pour son chef. On peut avoir des problèmes avec lui, mais lui manquer de respect n’est pas pardonnable », a-t-il indiqué.
M. N’Dri a, par ailleurs exhorté les habitants du village à se faire recenser. « Le recensement sert à connaitre le nombre exact d’habitants de chaque localité de la Côte d’Ivoire, afin de pouvoir élaborer des plans de développement », a-t-il estimé.
Toujours au sujet du recensement, Prosper Rigué, Coordinateur du Bureau de l’ONUCI à Bondoukou, a demandé aux populations de déclarer toutes les naissances, d’établir des extraits d’acte de naissance pour tous les enfants et de scolariser les filles tout comme les garçons.
Ardiouma Palm de la Police des Nations Unies (UNPOL) a expliqué le sens des patrouilles quotidiennes menées par ses éléments dans les différents villages de la région.
Quant au chef de village, Yansoumane Gbané, il a fait entre autres doléances, la réparation de deux des trois pompes hydrauliques sur les trois que compte la localité et qui sont actuellement hors d’usage, l’équipement du centre de santé et le reprofilage de la voie d’accès au village.