Renforcer les capacités des chefs de villages en gouvernance communautaire et accroître la compréhension de leur rôle de leaders communautaires dans la gestion des affaires administratives.
C’est l’objectif visé à travers l’atelier de sensibilisation et de formation organisé par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), en collaboration avec les autorités préfectorales, le 20 mai 2014 à Zagné, à environ 675 km à l’extrême ouest d’Abidjan.
Au menu de la formation de renforcement des capacités de la chefferie traditionnelle, l’exercice du pouvoir du chef, la gestion communautaire et la question de la bonne gouvernance et les Droits de l’homme.
Ces assises ont permis aux participants d’échanger les expériences vécues et de discuter de cas pratiques, afin d’orienter au mieux leurs décisions qu’ils prennent au bénéfice des populations.
Le leadership communautaire étant considéré par l’Etat et se partenaires comme un atout incontournable dans le processus de stabilisation et de réconciliation communautaire, cet atelier visait essentiellement à doter les garants des us et coutumes d’outils pratiques pour identifier les actes portant atteinte aux droits humains et de connaître les facteurs de troubles ou de conflits en vue d’appliquer les méthodes de gestion des crises les plus appropriées.
C’est pourquoi Yvon Mabofe, Coordonnateur du Bureau de l’ONUCI à Taï a souligné d’emblée que « la bonne gouvernance, le respect des Droits de l’homme, la gestion transparente des affaires courantes et la bonne gestion de la sensibilité des administrés font parties des meilleures ingrédients pour parvenir à une paix durable dans nos villages. »
Pour sa part, Aka Kouassi Bio, Préfet du département de Taï qui présidait cet atelier, est d’avis que cette initiative va responsabiliser davantage les chefs du village en tant qu’auxiliaires de l’administration et leur permettre ainsi de reconnaître leur rôle et leur importance dans le processus de réconciliation et de la stabilité sociale dans la sous-préfecture de Zagné et dans le département de Taï. « Autant nous sensibilisons nos populations au vivre ensemble, autant le chef de village, catalyseur de la paix doit être sensibilisé et formé pour faciliter la vie en communauté », a-t-il estimé.