Résumé exécutif
- Ce rapport présente les conclusions des enquêtes réalisées par l’ONUCI sur les violences et les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire perpétrés à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, principalement dans les régions du Moyen Cavally et des Dix-huit Montagnes, suite à la confrontation armée née de la crise post-électorale du 28 novembre 2010. En effet le refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître les résultats des élections présidentielles certifiés par les Nations unies et endossés par le Conseil de sécurité, l’Union africaine ainsi que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a plongé le pays dans une situation de crise violente sans précédent. De nombreuses personnes, dont des femmes et des enfants ont été tuées ou sommairement exécutées, et d’autres ont été portées disparues. D’autres encore ont été torturées, arrêtées ou détenues arbitrairement. Des actes de pillage et de destruction méchante de biens publics et privés ont été observés. Ces violations ont été l’oeuvre des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), des mercenaires libériens, des miliciens guérés, des jeunes patriotes, des groupes d’autodéfense et des dozos ou chasseurs traditionnels, affiliés aux communautés allochtone et allogène. Des civils ont aussi commis des actes de pillage et de représailles.