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Côte d'Ivoire

Questions concernant l'application des accords de Marcoussis et la situation en Côte d'Ivoire

Réponse du porte-parole adjoint aux questions du point de presse
(Paris, 11 février 2002) - Il y a eu une déclaration du MPCI hier en disant qu'il fallait que les troupes françaises se retirent pour faire appliquer l'accord de Marcoussis ?

' Pas de réaction particulière. Je ne réagis pas de manière particulière aux déclarations des forces politiques ivoiriennes. Ce que je relève c'est que le groupe de contact de la CEDEAO à Yamoussoukro a pris position hier et a appelé à la formation rapide d'un gouvernement de réconciliation nationale, conformément aux accords de Marcoussis. Je relève également que le représentant permanent du Secrétaire Général des Nations unies arrive aujourd'hui à Abidjan, M. Terdodjer, de nationalité béninoise. Le groupe de suivi des accords de Marcoussis -je rappelle que rien dans les accords de Marcoussis, notamment concernant le gouvernement, n'est contraire à la Constitution- s'est réuni pour la première fois samedi à Abidjan, sous la présidence de M. Ould Abdallah, président, représentant le Secrétaire Général pour l'ensemble de l'Afrique de l'ouest, avec des représentants de différents pays, Italie, France, Etats-Unis, le Représentant de l'Organisation de la Francophonie, la Banque mondiale ., le travail se poursuit. '

Le ministre ne devait pas aller au Ghana ?

' Il est prêt à y aller. Il n'y a pas encore de date. '

Est-ce que cette réunion a permis d'évaluer les besoins financiers de la Côte d'Ivoire ? Seul le président de la Commission européenne a fait mention d'un chiffre jusqu'à présent ?

' Oui, notamment suite à l'intervention de la France. Mais je ne suis pas au courant que l'on soit entré déjà dans ce travail-là au sein du groupe de suivi. On n'en est pas encore là. Je rappelle que l'aide à la reconstruction suit la mise en place du gouvernement de réconciliation nationale.'

Etes-vous optimiste ?

'Le porte parole n'est jamais optimiste ni pessimiste, il est attentif.'

(Cela ne marchera pas et si la France ne se défile pas, elle risque d'être accusée d'être l'alliée objectif de M. Gbagbo, dans la mesure o=F9, si les forces françaises restent, cela empêche le MPCI de descendre sur Abidjan, et si les forces françaises s'en vont, cela permet au MPCI de descendre, or on sait que l'armée ivoirienne est en train de se réarmer en ce moment...)

'Encore une fois, nous essayons, en appui de la CEDEAO, avec l'ensemble de la communauté internationale, nous essayons tous - pas seulement la France qui a des liens historiques particuliers, mais l'ensemble de la communauté internationale - d'empêcher une catastrophe en Côte d'Ivoire qui est imminente, qui aurait déjà dû se produire et qui se serait déjà produite sans nos efforts. Nous continuerons à appuyer les efforts de la CEDEAO avec un engagement dont on mesure l'importance. Nous faisons de notre mieux, mais si le résultat était acquis d'avance, cela ne serait pas la peine de faire des efforts.'

Allez-vous rester sur une position ou bien si cela se dégrade vous allez quitter vos positions militaires ?

'Cela peut aussi se passer différemment. Il y a beaucoup de cas de figure. Je ne vais pas spéculer.'

Les troupes françaises relèvent des Nations unies ?

'Il est exact que les troupes de la CEDEAO et les troupes françaises qui les soutiennent ont désormais un mandat des Nations unies.'

La France, depuis le début de la crise en Côte d'Ivoire, a-t-elle jamais fait allusion à l'éventualité de troupes ou d'agitateurs ou de personnels étrangers dans le conflit à l'exception des Libériens ? Vous voyez o=F9 mes regards se dirigent : vers le Nord ?

'Nous avons fait plusieurs mises en garde contre des ingérences extérieures. Il est exact que la seule mention nominative mais pas nécessairement exclusive concernait la situation dans l'extrême Ouest ivoirien avec franchissement de la frontière du Libéria. Nous avions effectivement souligné cet aspect explicitement juste avant la signature du cessez-le-feu dans cette région.'