Ceci est un résumé de la situation humanitaire
en Guinée Forestière en utilisant les diverses sources disponibles (agences
gouvermentales, agences UN, ONGs et société civile).
1) STATISTIQUES
Selon les informations obtenues sur le terrain et réunion de coordination de la semaine du 27 février au 5 mars 2003, la situation humanitaire en Guinée Forestière est la suivante :
Préfecture de Lola
Situation à la Maison des Jeunes de Lola :
Le 27/02/03 : 1024 personnes se trouvaient dans ce centre de transit dont : 932 libériens, 43 ivoiriens, soit 975 réfugiés ; 4 guinéens ; 13 nigériens ; 20 nigérians ; 11 maliens et 1 ghanéen, soit 45 étrangers en transit.
Le 04/03/03 : 1057 personnes se trouvent toujours dans le centre dont : 966 libériens et 51 ivoiriens, soit 1017 réfugiés ; 4 guinéens ; 13 nigériens ; 13 maliens ; 9 nigérians et 1 ghanéen, soit 36 étrangers en transit.
Après une enquête faite par OCHA, on constate que la majorité des étrangers sont dans le centre de transit de Lola depuis la mi-décembre, et qu'ils n'ont aucune ressource pour revenir au pays.
Centre de Bossou
La population reste stable avec environ 2 000 personnes. Le nombre de personnes transférées à Lola correspondant aux arrivées à Thuo.
Points Frontaliers depuis le début du mois de février
Gouéla : 520 Thuo : 1.174 Dirita et Kogota :24 Piné : 579
Wolonou : 206 Centre de Lola : 79 (arrivées par enregistrées aux frontières)
Soit un total de : 2.582 personnes, soit 40% des entrées sur le mois de janvier 2003.
Camps
Kola : 6.239 personnes Lainé : 10.031 personnes
Préfecture de Beyla
Chiffres disponibles seulement jusqu'au 14 février : 356 personnes soit 92% de guinéens.
Préfecture de Yomou
1.021 personnes arrivées parmi lesquelles 1.007 maliens qui ont été évacués dans leur pays ; seuls restent 14 ressortissants béninois qui se retrouvent bloqués sans ressources.
Total général : 3.959 personnes, soit 42,3% des entrées sur le mois de janvier.
Préfecture de Macenta
Camp de Kouankan : 33.982 libériens
Préfecture de Yomou
Camp de Nonah : 3.324 ivoiriens.
2) COORDINATION ET RESPONSE
Les réunions hebdomadaires du HCR permettent de faire le point sur la situation, non seulement des réfugiés, mais aussi des guinéens et ressortissants étrangers, et ce par l'intervention d'OCHA.
Les frontières sont officiellement fermées pour des raisons de sécurité selon le gouvernorat. Cependant, l'entrée des étrangers en transit est sévèrement contrôlée par les autorités en place comme ce fut le cas pour les ressortissants maliens qui ont été évacués à Diécké par l'intervention de leur Ambassade.
Le problème des camps est toujours d'actualité dans la mesure o=F9 le camp de Lainé, par exemple, est prévu pour accueillir 6.000 personnes, la population actuelle s'élève à plus de 10.000 personnes. Le centre de Lola bat son plein et malgré l'intervention des agences du SNU (UNICEF a procédé a des installations de lumières et des ONG telleque ACF pour la construction de puits et et latrines).
La situation demeure préoccupante en terme sanitaire et de promiscuité. Le camp de Bossou, prévu à l'origine pour 500 personnes abrite environ 2.000 personnes. Là encore, la situation est difficilement gérable.
Le HCR, PAM et UNICEF ainsi que les ONG font de leur mieux pour répondre aux besoins des populations en détresse.
Selon le BCR, il semblerait que le camp de Kola pourrait acceuillir 500 personnes supplémentaires, soit 20 parcelles.
D'autre part, des coups de feu ont été tirés dans la nuit du samedi 1 au dimanche 2 mars dans le camp de Nonah entre 2 h00 et 6h00 du matin. Il s'agissait en fait d'une opération tactique des militaires guinéens comme avertissement destiné aux militaires ou rebelles libériens de leur présence au poste frontalier.
De plus, des ONG locales tentent d'intervenir directement par la distribution de vivres, notamment avec du riz alors que la ration disponibilisée dans les camps et centres de transit par le PAM est basée sur le maïs et le burgur. Il est recommandé par le PAM de ne pas autoriser de telles distributions.
Enfin, la phase de sensibilisation des réfugiés libériens pour la relocalisation à Albaderia est en cours par le HCR. Il n'en demeure pas moins que l'incertitude règne quant à savoir si la majorité des réfugiés acceptera de quitter le camp.
3) BESOINS PRIORITAIRES
Au cours des différentes réunions de coordination et de concertation qui se sont tenues au cours de la période écoulée, les principales préoccupations relevées et/ou les besoins les plus immédiats sont :
- Toujours les mêmes besoins prioritaires
dans la généralité, à savoir, l'extension des camps, notamment celui de
Lainé, qui permettrait un désengorgement des centres de transit de Bossou
et Lola.
- La situation des étrangers en transit
est devenue une sérieuse preoccupation: à Diécké pour les 14 ressortissants
béninois et à Lola pour les ressortissants maliens, nigériens, nigérians
et ghanéens. Une action de IOM est vivement souhaitable dans ces deux sites.
- La réhabilitation de la route Seredou-Kissidougou
est prioritaire (les travaux d'entretien ont commencé aux points sensibles),
il n'en demeure pas moins que les 3 ponts soient réhabilités, voire mieux
refaits complètement dans la perspective de la saison des pluies.
- Un état des stocks en vivres et non
vivres a été demandé par OCHA afin de connître la capacité réelle de réponse
et le HCR se montre réellement préoccupé en cas d'aggravation de la crise
ivoirienne voire libérienne.
- Un appui matériel aux structures locales (commissariat de police des frontières et sous-préfectures) est indispensable dans le domaine des communications (panneaux solaires, batteries pour radios) et transport (motocycles).
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
- To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.