Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a annoncé mercredi à Bouaké, que l'Opération des Nations Unies pour la Côte d'ivoire (ONUCI), allait mobiliser des contributions financières additionnelles afin d'étendre l'opération des « 1.000 microprojets » pour la réinsertion socio-économique des ex-combattants et des jeunes à risque de Côte d'Ivoire, si l'expérience, initiée en août dernier s'avérait concluante.
Le chef de l'ONUCI s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire de trois jours organisé par la mission et ses partenaires en vue d'évaluer la première phase de la mise en œuvre du programme destiné à créer les conditions d'une réinsertion socio-économique durable pour les ex-combattants, les membres des groupes d'autodéfense, les jeunes à risques et les femmes affectées par la crise.
M. Choi a indiqué que des contributions additionnelles de l'ordre de 3 milliards de francs CFA pouvaient être envisagées auprès des bailleurs de fonds pour porter à un total de 5 milliards de F CFA les ressources consacrées à la réinsertion des ex-combattants et des jeunes à risque, à condition que la phase actuelle puisse être soutenue, encouragée et aboutir à des changements concrets dans la vie des bénéficiaires des microprojets.
Le représentant spécial a partagé sa vision sur l'initiative des microprojets en notant que trois principaux objectifs leur étaient assignés, à savoir : procéder au désarmement par défaut, promouvoir le maintien de la paix et consolider la cohésion sociale. S'exprimant en particulier sur le désarmement par défaut, à travers la mise en œuvre des microprojets, M. Choi a souligné que ce concept était en phase avec « les recommandations de Stockholm sur le DDR qui reconnaissent la possibilité d'obtenir la réinsertion des ex-combattants avant le désarmement et la démobilisation ». « A travers la réinsertion, a-t-il déclaré, nous entendons arriver au désarmement par défaut (?) avec l'intention de rendre les armes légères individuelles inutiles par le biais des microprojets, faute de pouvoir les enlever totalement ».