63.000 enfants ivoiriens de moins de 5 ans meurent chaque annee de paludisme, et la maladie constitue 33 % de toutes les causes de mortalité hospitalière dans le pays. Et cela est source d'inquiétude pour le gouverment au vu des de ses ressources limitées pour faire face au fléau.
Du fait de sa situation dans la zone intertropicale de l'Afrique, la Côte d'Ivoire est soumise à de nombreuses maladies infectieuses et parasitaires dont le paludisme. Ce dernier est devenu un problème de santé publique du fait de sa fréquence élevée, de sa gravité et des conséquences socio-économiques qu'il engendre.
Du point de vue de la morbidite la maladie représente la première cause de consultation et d'hospitalisation dans les centres de santé du pays. Aucune catégorie de la population n'y échappe, ausssi bien les enfants que les adultes des deux sexes; mais ce sont les enfants et les femmes enceintes qui payent le plus lourd tribut.
Chez les enfants de moins de 5 ans, l'incidence est de 125 pour 1000, pendant que chez la femme enceinte elle est de 36,5 pour 1000.
Dans ces deux populations, la maladie représentait en 2003 respectivement 62.44% et 36.07% des causes d'hospitalisation(Rapport Annuel sur la Situation Sanitaire 2003). Les enfants sont victimes d'1 à 6 attaques/an pendant que les adultes présentent 1 à 3 attaques/an.
Le paludisme reste la première cause de mortalité chez les enfants. En effet, selon le ministère de la Santé publique, en moyenne 63.000 enfants de moins de 5 ans en meurent chaque année en milieu hospitalier. Il est en outre la cause de 33% de toutes les causes de mortalité hospitalière.
En terme de prévention on note une faible couverture de la populaion en moustiquaires imprègnées. En 2004 la couverture était de 23% au niveau de la la population générale, 28. 8% chez les enfants de moins de 5 ans et de 17.8 % chez les femmes enceintes. Mais e gouvernement entend renforcer la lutte et notamment la sensibilisation à ce niveau. Les prévisions d'achat de moustiquaires devraient être à la hausse afin que toute la population ivoirienne soit concernée par la prévention entre 2007 et 2011.
Face au fléau la réponse du gouvernement comprend entre autres actions la création d'un Programme de lutte contre le paludisme dont l'objectif est de coordonner et de promouvoir la lutte contre la maladie. Le Progrmme a entre autres pour objectif la prise en charge correcte et rapide des cas de paludisme dans les centres de santé de permier contact, la prévention par la chimioprophylaxie chez la femme enceinte, la lute anti-vectorielle sélective par l'utilisation de la moustiquaire imprègnée d'insecticide, la gestion du cadre de vie, la recherche operationnelle et le développement du partenariat.
En plus de l'action du gouvernement, on note l'implication dans la lutte de partenaires au développement comme l'OMS et l'Unicef. Mais les défis restent importants, avec la faiblesse de la couverture en moustiquaires, l'insuffissance de corrdination des activites et surtout l' insuffisance de ressources.
Article écrit par Bakary Sanogo, Chargé
de Communication
Banque mondiale, Abidjan, Côte d'Ivoire
Source: Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique