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Côte d'Ivoire: Le mouvement de population continue

ABIDJAN, 26 février (IRIN) - Le mouvement de population de la Côte d'Ivoire vers le Liberia, déclenché par cinq mois de crise ivoirienne, continue, a constaté mardi le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Le HCR a informé qu'au cours des dix derniers jours, plus de 43 000 Libériens qui étaient inscrits comme réfugiés en Côte d'Ivoire sont retournés dans leur pays par leurs propres moyens et ce, "en dépit de l'instabilité au Liberia". Quelque 2 250 autres réfugiés sont retournés dans le cadre du programme de rapatriement volontaire du HCR.

L'agence pour les réfugiés a également rapporté qu'environ 36 000 réfugiés ivoiriens, qui avaient fui au Liberia, ont préféré rester dans les régions frontalières, dans l'espoir de retourner dès que les combats se seront calmés. Le surpeuplement de ces régions, ainsi que manque de nourriture et de soins médicaux adéquats, risquent de rendre les déplacés plus vulnérables à des maladies telles que le paludisme, la méningite et la fièvre jaune, a déclaré dans un point de presse à Genève mardi le porte-parole du HCR, Kris Janowski.

M. Janowski a ajouté que son agence était encore à la recherche d'un nouveau pays d'accueil pour des milliers de réfugiés, des Libériens pour la plupart, qui ne se sentent plus en sécurité en Côte d'Ivoire.

La crise a débuté en septembre en Côte d'Ivoire après qu'un soulèvement de soldats a pris la forme d'une rébellion. En l'espace de quelques semaines, le pays a été divisé en deux : l'Etat ayant le contrôle du sud et du nord-est, tandis que le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire contrôle la majeure partie du nord.

En novembre, deux autres groupes rebelles ont surgi et opèrent à l'ouest, le long de la frontière avec le Liberia et la Guinée. Bien qu'une trêve signée en octobre a été respectée dans le nord, l'instabilité a néanmoins continué dans des zones à l'ouest, déplaçant des milliers de personnes.

Un accord conclu il y a trois semaines à Linas-Marcoussis, à Paris, devait aider à résoudre la crise ivoirienne. Or, le gouvernement national de réconciliation, prévu par l'accord, n'a pas encore été établi, malgré la nomination d'un premier ministre de consensus. La principale pomme de discorde, selon certaines sources, a été la question de la représentation des rebelles au sein du gouvernement d'union.

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