SOLIDARITES, organisation humanitaire internationale
qui intervient depuis plus de 20 ans, a envoyé, compte tenu de la situation,
une mission d'évaluation d'urgence en Côte d'Ivoire. Cette mission a pu
constater, sur le terrain, une situation humanitaire dramatique.
Au Sud-Ouest du pays, à proximité des
villes de Guiglo et Duékoué, près de 85.000 personnes ont fui les affrontements,
les viols et les pillages, les exécutions sommaires et les exactions. Certains
ont marché de nuit plusieurs semaines. Mais une fois passée la ligne de
cessez-le feu, ils n'ont trouvé que la faim et la promiscuité. En effet,
en dépit des efforts des uns et des autres, l'assistance n'a pu se mettre
en place. Les conditions d'hébergement et d'hygiène dans les villages surpeuplés
situés en bordure des zones de combat de l'Ouest du pays sont déplorables.
Les déplacés qui continuent d'arriver n'ont trouvé refuge qu'autour des
bâtiments officiels et des lieux de culte, qui sont devenus des camps de
fortune.
A Duekoué, environ 33.000 personnes sont réfugiées. L'équipe de SOLIDARITES n'a pu que constater que ces personnes manquent de tout : nourriture, nattes pour dormir, bâches plastique pour se protéger de la saison des pluies qui arrive, produits d'hygiène, latrines et jerrycans pour aller chercher l'eau qui n'arrive que par intermittence... Notre équipe a rencontré, à la mairie de Duekoué, une femme, prostrée, qui a réussi à s'échapper du lieu o=F9 elle a été séquestrée avec ses filles durant douze jours, ou encore un homme qui venait de sortir de la brousse, hagard, épuisé, malade, ayant perdu 15 kilos... On a déjà identifié plusieurs cas de malnutrition grave.
A Guiglo, o=F9 plus de 8.400 personnes ont trouvé refuge en campant près de la mairie, de la préfecture, de la gare routière ou encore dans les églises, une épidémie de rougeole a commencé et a déjà fait 14 morts. Une épidémie de tuberculose est également apparue et l'on craint que la malaria, la fièvre jaune et la fièvre typhoïde, endémies régionales, ne s'y ajoutent et déciment les personnes déplacées dont l'organisme est particulièrement affaibli. Sans parler du choléra qui guette et risque de faire des ravages, et de la saison des pluies, qui arrive à la fin du mois, et qui va dégrader encore plus la situation.
SOLIDARITES, face à cette situation humanitaire dramatique, se mobilise pour apporter au plus vite une aide d'urgence à ces hommes, femmes et enfants. Nous lançons un appel au public pour nous aider réunir les moyens financiers nécessaires, dont nous avons le plus urgent besoin pour les secourir.
Pour soutenir l'aide humanitaire d'urgence de SOLIDARITES en Côte d'Ivoire, envoyer vos dons à : SOLIDARITES - BP 100 75020 Paris, ou à SOLIDARITES, Villa Souchet - 105 Avenue Gambetta 75020 Paris
Contact presse : Alain Boinet, Directeur - Sébastien le Clezio, Responsable Communication - Tél : 01 43 15 13 13