ABIDJAN, 4 mars (IRIN) - Une équipe
de l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International,
est arrivée en Côte d'Ivoire lundi pour enquêter sur les violations des
droits de l'Homme perpétrées depuis le déclenchement du conflit armé dans
ce pays ouest-africain.
La mission de dix jours sera principalement
axée sur la capitale économique, Abidjan, o=F9 Amnesty projette d'enquêter
sur les "escadrons de la mort" - groupe d'hommes armés en uniformes
qui ont enlevé et tué (généralement de nuit) des militants de l'opposition
et d'autres civils au cours des derniers mois -. " Les quatre membres
de la mission rencontreront le président Laurent Gbagbo, ainsi que des
responsables de l'appareil judiciaire, des forces de sécurité, des partis
politiques et des représentants de la société civile ", ont déclaré
mardi à IRIN des sources proches d'Amnesty.
Il est prévu que la délégation visite des prisons et d'autres centres de détention, ce que Amnesty n'a pu faire lors de sa précédente mission en octobre 2002. Les forces de sécurité avaient alors déclaré que de telles visites nécessitaient le " feu vert " du ministre de la Défense même si, selon Amnesty, le ministre de la Justice Désiré Tagro, avait autorisé les visites.
La mission à Abidjan fait suite à un rapport fortement médiatisé faisant état de massacres commis par le principal groupe rebelle, le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI). Le rapport accusait le MPCI d'avoir exécuté des soldats, des gendarmes et leurs enfants. Le MPCI a opposé un démenti, rétorquant que les victimes ont été tuées durant les combats.
Amnesty a invité les autorités ivoiriennes à garantir la protection des membres de sa mission pour que celle-ci soit conduite "sans obstacles et intimidations", a indiqué l'organisation dans un communiqué. Elle a rappelé que durant sa mission en octobre dernier, un membre de la délégation a été arrêté par les forces de sécurité alors qu'il parlait avec des femmes ayant perdu leurs habitations à l'issue de la démolition des bidonvilles. D'après Amnesty, le membre de la délégation, Gaëtan Mootoo, ainsi que les femmes ont été relâchés plus tard, sur les ordres du ministre Tagro. M. Mootoo participe à la nouvelle mission d'enquête, ainsi que Me Demba Ciré Bathily, Alex Neve et Hubert Dubois.
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