NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
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SIERRA LEONE: Des mutilés et des blessés de guerre bénéficieront de logements à Freetown
Des mutilés et des blessés de guerre seront logés dans cent unités permanentes spécialement conçues à Freetown, a informé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (BCAH/OCHA) dans son rapport pour la période du 20 avril au 8 mai.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés [Norwegian Refugee Council] a accepté de bâtir 700 habitations pour 200 amputés. La Commission nationale pour la reconstruction, la réinstallation et la réinsertion financera un ameublement de base: une table, deux lits et quatre chaises par maison.
Le BCAH a indiqué qu'un comité composé des ONG Cause Canada et Handicap International a été établi pour évaluer les modifications nécessaires dans la conception du logement pour les bénéficiaires.
Le ministère des terres, de l'habitat et de la planification a fourni 40 lotissements pour la construction. Le BCAH a ajouté que des agences étudiaient actuellement les moyens de continuer à aider les victimes de guerre après leur réinstallation. Le bureau a rappelé que 390 amputés, ainsi que leurs familles, vivaient dans un camp de mutilés de guerre à Murray Town, à Freetown, et que 792 blessés de guerre et leurs familles se trouvaient dans un camp à Grafton.
SIERRA LEONE: Les rebelles désirent que la milice cesse ses attaques
Le Front révolutionnaire uni (RUF) a demandé à la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) de s'assurer que les Forces de défense civile (CDF), une milice loyale au gouvernement, cesse de l'attaquer.
La requête a été faite à l'occasion d'une réunion, cette semaine, entre le chef du RUF, Issa Sesay et le chef de la MINUSIL, le général Daniel Opande, au cours de laquelle Sesay s'est engagé à respecter l'accord de cessez-le-feu d'Abuja révisé le 2 mai.
Des patrouilles de la MINUSIL ont confirmé que les Forces de défense civile avaient attaqué le RUF récemment dans le district de Kono, à l'est du pays. Un bataillon bengali de la MINUSIL a confirmé que la milice avait mené une attaque contre Saiama, une localité située à environ huit kilomètres de la frontière avec la Guinée, occupée jusque là par le RUF. D'autre part, un bataillon ghanéen a rapporté que la milice avait attaqué le RUF lundi près de Bandajuma, à huit kilomètres au nord-ouest de la localité de Daru, à l'est du pays.
« La MINUSIL considère ces agressions comme des violations de l'accord de cessez-le-feu d'Abuja et comme une menace au processus de paix », a commenté la MINUSIL. La Mission a incité à la retenue afin de ne pas mettre en péril la révision du cessez-le-feu.
Cette révision a permis de tomber d'accord sur un désarmement simultané des combattants du RUF et des CDF. Les représentants du RUF et du gouvernement doivent se rencontrer à Freetown mardi afin de convenir d'un calendrier de mise en oeuvre du processus, de même que de la démobilisation et de la réinsertion des deux forces.
SIERRA LEONE: La police arrête des officiers de l'armée libérienne
La police de la Sierra Leone a arrêté six Libériens dans le district de Pujehun au sud, dans des circonstances suspectes, a indiqué ce jeudi à IRIN un rédacteur de l'agence de presse officielle 'SLENA'.
« La police mène une enquête », a précisé la source.
Arrêtés la semaine dernière, les hommes ont été identifiés comme étant le Colonel Momoh Burphy du Service spécial de sécurité ; le major Joseph Johnson Passawe, un officier de l'immigration, le capitaine Amos Nagbe, des renseignements militaires, le capitaine de police Ibrahim Graye, Kennie Lissa Kapka, le chef de la localité de Bo Waterside et un joueur de football, Harry Swarray.
Nagbe a déclaré à la police qu'ils avaient reçu l'ordre de récupérer un véhicule du côté sierra léonais de la frontière. 'SLENA' a rapporté que le gouvernement relâcherait les Libériens si la police établie que les prisonniers n'ont pas violé la loi sierra léonaise.
Les relations entre la Sierra Leone et le Liberia sont très tendues et les mouvements le long de la frontière sont très délicats. Chaque pays a accusé l'autre d'abriter des dissidents hostiles à son gouvernement. 'Concord Times, un quotidien de Freetown a informé mercredi qu'il y a quelques semaines, les autorités libériennes avaient arrêté un membre de la milice kamajor sierra léonaise et l'avait exhibé à Monrovia, en proclamant qu'il faisait partie de ceux qui combattent aux côtés des dissidents libériens.
Le lundi 7 mai, l'ONU a adopté de nouvelles sanctions contre le Liberia, arguant du fait que Monrovia n'avait pas fourni de preuves suffisantes de l'interruption de tout appui financier et militaire au RUF de la Sierra Leone.
COTE D'IVOIRE: Six morts dans un conflit foncier
Six personnes sont mortes et un millier d'autres ont été déplacées à la suite d'une querelle entre un ressortissant ivoirien et un Burkinabé à Goya, un village situé à 450 km à l'ouest d'Abidjan, a annoncé ce jeudi à IRIN un représentant de la Croix-Rouge.
Le Burkinabé avait loué pour une année une parcelle de terre d'un chef de village, mais un autre villageois a réclamé le lotissement, en soulignant qu'il lui appartenait. Les chefs de la communauté sont intervenus et il avait été convenu, dimanche, que le locataire continuerait de travailler la terre jusqu'à ce que soit déterminé le véritable propriétaire. Cependant, dans la nuit de dimanche, le plaignant et d'autres villageois ont agressé la communauté burkinabé, faisant plusieurs morts.
Entre dimanche et mardi, des forces de l'ordre dépêchées pour rétablir la paix ont également été attaquées et un policier a été tué. La Croix-Rouge a envoyé une équipe pour examiner la situation mais des informations préliminaires indiquent qu'il faudrait des médicaments et des couvertures, a ajouté la source.
Depuis deux ans, les conflits fonciers sont devenus très fréquents dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.
GUINEE-BISSAU: Plusieurs soldats remis en liberté
Les autorités de la Guinée-Bissau ont récemment remis en liberté 16 soldats détenus pour leur participation présumée dans la tentative de coup de force destinée à prendre les rênes des forces armées en novembre dernier.
D'autres soldats et officiers pourraient également recouvrer la liberté cette semaine, a annoncé mercredi l'agence de presse missionnaire. Les procès du personnel militaire se déroulent très lentement, provoquant une vague de protestations et d'accusations d'atteintes aux droits de l'homme. Le président de la Ligue des droits de l'homme de la Guinée-Bissau avait appelé le gouvernement, en décembre 2000, à mettre fin à la torture des détenus, à accélérer les procès et à libérer les innocents.
Il semblerait qu'environ 150 soldats sont en prison, soupçonnés d'avoir pris le parti de l'ancien homme fort, le général Ansumane Mane, au cours des combats contre les forces gouvernementales les 22 et 23 novembre 2000. Le conflit avait éclaté lorsque Mane avait révoqué des promotions militaires accordées par le président Kumba Yala, et s'était autoproclamé chef des forces armées le 20 novembre. Les forces loyalistes avaient alors forcé Mane à fuir la capitale, Bissau, et, le 30 novembre, les autorités avaient annoncé qu'il avait trouvé la mort dans une fusillade.
SENEGAL: Une équipe médicale française aide la population locale
Une opération de 10 jours conduite par une équipe médicale française devait démarrer ce jeudi dans le département de Matam, dans le nord du Sénégal, a rapporté le quotidien officiel 'Le Soleil'.
En coordination avec un hôpital et avec un centre médical, le projet vise à mettre en place une unité médicale et chirurgicale pour les habitants locaux et à offrir un traitement gratuit dans des spécialités comme l'orthopédie, la chirurgie vasculaire et la gynécologie. Lancée par l'association Fuuta Sante-Matam, l'initiative est l'oeuvre des habitants de Matam vivant actuellement en France et désireux d'améliorer les conditions de vie et les soins sanitaires dans leur région d'origine.
SENEGAL: Des escortes militaires pour les voyageurs en Casamance
L'armée sénégalaise a escorté les voyageurs depuis mardi entre la ville de Ziguinchor, au sud, et la frontière gambienne, en raison des récents braquages armés le long de la route, a rapporté 'Le Soleil'.
De nombreux habitants de la région de Casamance, au sud du pays, vont vers le nord à travers la Gambie, le long de l'autoroute trans-gambienne, pour se rendre à un festival dans la ville sénégalaise de Touba, à quelque 160 km de la capitale, Dakar. Le 'magal' annuel commémore le Cheick Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie musulmane mouride et attire chaque année des milliers de pèlerins.
Les habitants de la région casamançaise ont sollicité une escorte militaire pour protéger les véhicules voyageant le long de l'autoroute pendant plusieurs semaines, toujours selon le journal. Depuis la mi-février, près d'une trentaine de personnes ont été tuées dans des braquages armés attribués au Mouvement des forces démocratiques (MFDC). Le MFDC lutte pour l'indépendance de la Casamance depuis 1982.
Abidjan, le 10 mai 2001
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